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Pékin annonce des mesures coercitives contre certains produits de l’Union européenne

 

Moins d’une semaine après l’adoption par la Commission européenne de nouvelles taxes sur les véhicules électriques chinois, Pékin a annoncé ses premières mesures coercitives contre certains produits de l’Union européenne, annonçant que d’autres mesures suivront.

En effet, le ministère chinois du Commerce a annoncé, hier, avoir imposé des mesures antidumping temporaires sur les importations de brandy, en provenance de l’UE, estimant que cela constitue une menace pour sa propre industrie.

Cette décision intervient suite à une enquête menée par le ministère chinois du Commerce qui a déclaré, hier, que ces importations menaçaient de causer des «dommages substantiels» à son propre secteur, ont rapporté les médias locaux.

L’entrée en vigueur de cette première mesure est prévue à partir du 11 du mois en cours, avec comme effet le versement des dépôts de garantie de 34,8 à 39,0% de la valeur des importations, a précisé la même source. C’est la France qui subira l’impact de cette mesure, ses expéditions ayant atteint 1,7 milliard de dollars l’an dernier, ce qui représentent 99% des importations de la Chine de ce produit.

D’autres groupes économiques, touchés par l’enquête antidumping chinoise, pourront être concernés dans les jours et semaines à venir, Pékin ayant décidé de répondre par la réciprocité, après avoir vainement tenté de trouver une solution négociée avec l’UE autour de ses véhicules électriques, considérées comme une menace pour l’industrie automobile européenne.

La Chine a affirmé, hier, qu’elle est en train d’étudier des mesures similaires, comptant augmenter des droits de douane sur les véhicules à essence de grosse cylindrée importés, a affirmé le ministre du Commerce.

La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder fermement les droits et intérêts légitimes des industries et des entreprises chinoises, a déclaré un porte-parole du ministère du Commerce.

En attendant une décision définitive, Pékin poursuit ses enquêtes antidumping sur de nombreux produits européens, touchant, entre autres, le secteur agricole et agroalimentaire, a ajouté la même source.

C’est le cas des produits laitiers, qui font l’objet d’une enquête antidumping depuis le 29 juillet dernier, après la plainte déposée par l’Association laitière de Chine et l’Association de l’industrie laitière de Chine, dont le pays a importé de l’UE environ 36% de ses besoins en produits laitiers en 2023, soit l’équivalent de 1,84 milliard de dollars, selon les données officielles des douanes chinoises.

A cela s’ajoute le plastique, plus précisément les copolymères POM, un type de plastique technique, qui fait lui aussi l’objet d’enquête antidumping.  

Pour rappel, l’UE a imposé vendredi dernier des surtaxes sur les véhicules électriques en provenance de Chine, mais cette mesure ne fait pas l’unanimité au sein des Etats membres de l’Union européenne, à leur tête l’Allemagne qui a voté contre, suivie par la Hongrie. D’autres pays, dont la Slovénie et l’Espagne, se sont abstenus, mais contestent ces surtaxes que leurs représentants à la Commission européenne ont qualifiées d’«erreur».

Des organisations allemandes du secteur de l’industrie automobile ont, elles aussi, réagi, rejetant la politique européenne qui, disent-elles, va provoquer une crise certaine pour les constructeurs européens.

Pékin a regretté l’adoption de ces nouveaux tarifs, appelant à poursuivre le dialogue pour éviter une aggravation de cette guerre commerciale qui oppose la Chine aussi bien à l’Europe qu’aux Etats-Unis.

Lyès Menacer

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