Après le blé, les importations de produits laitiers, viandes et bovins vivants depuis le marché français ont poursuivi leur baisse pour atteindre un niveau quasi nul durant l’année précédente, autant que les approvisionnements en provenance du marché européen dans son ensemble ayant connu un recul notable.
C’est ce qui ressort des nouvelles données publiées la semaine précédente par l’Etablissement français des produits de l’agriculture et de la mer FranceAgriMer dans son rapport «Les marchés des produits laitiers, carnés et avicoles, bilan 2024 et perspectives 2025».
Ainsi, en bovins vivants, l’organisme français souligne qu’«en dehors de l’Union européenne, l’Algérie, qui avait cessé ses importations après l’apparition de la MHE (maladie hémorragique épizootique) en septembre 2023, n’a pas repris ses approvisionnements en 2024».
En volume, les importations algériennes qui ont atteint 3.500 têtes dans la catégorie des «bovins vivants de plus de 300 kg destinés à la boucherie» en 2023 ont été nulles durant l’année précédente, soit une baisse de 100%, au même titre que les bovins de plus de 160 kg destinés à l’engraissement qui ont été respectivement de 69.300 en 2022 et de 10.800 en 2023, avant leur arrêt définitif en 2024, avec zéro importation, selon le même bilan.
C’est la même tendance qui est enregistrée pour les produits laitiers, dont l’organisme français souligne dans son nouveau rapport que «les exportations (en poudre de lait) vers la Chine et l’Algérie se sont réduites par rapport à 2023», ce qui représente la même tendance pour les poudres infantiles, dont «la dégradation (des exportations) s’est surtout faite pour les produits à destination de l’Algérie et de la Chine», notent les rédacteurs de ce rapport.
Contrairement au marché français, l’importation de produits laitiers s’est poursuivie durant l’année précédente depuis le marché européen, faisant ressortir que, pour la poudre maigre, l’Algérie a été le premier client de l’Union européenne durant l’année précédente, alors que pour la poudre grasse, «les achats de l’Algérie auprès de l’Union européenne n’ont pas conservé leur niveau de 2023», ce qui représente des importations en baisse.
Pour ce qui est des viandes bovines, les approvisionnements en provenance du marché européen dans son ensemble ont été de l’ordre de 24.300 Tec (tonnes équivalent carcasses) durant l’année 2024, ce qui s’explique par les mesures prises par le gouvernement, autorisant l’importation pour faire l’appoint avec la production nationale et renforcer la disponibilité de l’offre sur le marché local.
Cette tendance confirme ainsi le constat dressé au début de ce mois par le PDG de la FNIL (Fédération française de l’industrie laitière), François-Xavier Huard, pour qui «la difficulté, c’est qu’on a d’autres marchés (en plus des USA) qui se tendent ou qui sont en train de se fermer, comme la Chine qui représente 600 millions d’euros par an, l’Algérie pour quasiment 150-200 millions d’euros».
M. N.