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Une croissance de 6,2% du PIB libyen attendue en 2025

 

 

A la lumière de la nouvelle dynamique que connaît le pays ces deux dernières années, qui est le résultat des efforts du gouvernement en place pour instaurer la stabilité des institutions, la Libye est décidément sur une trajectoire qui lui permettra de maintenir la résilience de la croissance de son PIB (produit intérieur brut) d’une manière considérable durant l’année prochaine.

C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport du groupe de la BAD (Banque africaine de développement) dédié au pays maghrébin et dans lequel ses experts tablent sur une croissance en mesure d’atteindre un taux de 6,2% en 2025 si le secteur énergétique maintient ses performances actuelles.

Présentant une analyse minutieuse des progrès réalisés jusqu’ici et des perspectives à court, moyen et long terme de Tripoli, les auteurs du nouveau rapport de la banque panafricaine relève des potentialités importantes qui pourraient servir de réels leviers devant permettre d’«accélérer la croissance économique et la transformation structurelle du pays».

Tel qu’il ressort des données collectées par les experts de la plus importante institution bancaire du continent, les indicateurs macroéconomiques globaux de l’économie libyenne reflètent un rebond significatif durant l’exercice précédent (2023), «avec une croissance de 9,1%, portée par la reprise de la production pétrolière, après avoir enregistré une baisse de 3,7% en 2022», est-il souligné.

Toutefois, bien qu’il présente des signes de résilience pour se maintenir à un niveau relativement élevé, le PIB libyen devrait reculer de 3,2% d’ici à la fin de l’année en cours, pour se fixer à un taux de 5,9%, mais il reprendra sa tendance haussière dès l’année prochaine, selon la BAD. «Les projections pour 2025 sont plus optimistes, avec une prévision de croissance de 6,2%, sous réserve de la stabilisation de la production pétrolière», soulignent les auteurs du rapport en question.

Pour ce qui est des raisons de la contraction de la croissance de ce pays au titre de l’année en cours, le même rapport met en avant la «baisse de la production de pétrole au troisième trimestre (de cette année)». Pour rappel, durant les mois d’août et septembre derniers, le secteur énergétique libyen a connu de fortes perturbations dans la foulée de la crise entraînée par le différend interne sur le contrôle de la Banque centrale libyenne, d’où la mise à l’arrêt d’une grande partie des champs exploités dans le pays, en provoquant une baisse sensible de la production de pétrole qui a chuté à un niveau de 500.000 barils/jour, soit plus de 50% de son niveau moyen de près de 1,2 million de barils/jour ces derniers mois.

 

Un déficit annuel de plus de 37 milliards USD

 

Au-delà de la situation conjoncturelle de son économie, le nouveau rapport de la BAD met l’accent sur la transformation structurelle de la Libye, qui, selon ses experts, «a été faible, avec une industrialisation minimale dans les secteurs non pétroliers». En conséquence, pour accélérer la transformation et rattraper les pays africains les plus performants à l’horizon 2030, le même rapport recommande à Tripoli de «combler son déficit de financement annuel, estimé à environ 37,2 milliards de dollars, en réalisant des investissements immédiats dans les infrastructures, l’énergie, l’éducation et l’amélioration de la productivité dans certaines chaînes de valeur».

Ainsi, face à ces indicateurs, les recommandations formulées par les rédacteurs du rapport, dont «l’élaboration d’un plan de développement national avec des mesures axées sur le climat pour relever les défis de la transformation structurelle et de la résilience aux effets du changement climatique», visent notamment à élucider les mécanismes à mettre en place afin de parvenir à «la reprise économique de la Libye et, avec les autorités du pays, plaider en faveur d’une réforme favorable de l’architecture financière internationale», est-il noté.

Pour parvenir à concrétiser les objectifs tracés en la matière, la banque continentale exprime, par la voie de sa directrice générale adjointe pour l’Afrique du Nord et cheffe du bureau pays pour la Libye, Malinne Blomberg, son engagement à «favoriser un environnement propice en Libye pour la reconstruction et la diversification économique», après avoir rappelé que «nous avons activement soutenu le développement d’institutions et d’infrastructures efficaces (dans le pays, ndlr)», tandis que, a-t-elle réitéré, «le financement du secteur privé sera essentiel, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables, pour stimuler l’action climatique et la croissance verte en Libye».

A. Allaoua

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