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Un trafic d’armes impliquant le MAK tombe au port de Bejaïa

Le principal mis en cause, Zaïdi Moussa, a indiqué que cette opération remonte à 2015, planifiée suite aux instructions du président du MAK pour commettre des actes terroristes sur le sol algérien, a souligné, hier, le MDN dans un communiqué.

 Le juge d’instruction chargé de la section de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger a émis des mandats de dépôt pour 21 accusés et des mandats d’arrêt contre 12 autres accusés actuellement en fuite à l’étranger, dont deux mis en cause n’ont pas encore été identifiés. Cette décision intervient suite à une saisie significative d’armes et de munitions au port de Bejaïa, impliquant ces individus dans des activités terroristes.

L’affaire remonte au 4 août dernier quand les services de sécurité ont effectué un contrôle douanier de routine sur un bateau battant pavillon étranger en provenance de Marseille, arrivant au port de Bejaïa. Le principal accusé, Zaïdi Moussa, et son épouse, B. N., ont été soumis à ce contrôle. Après une fouille routinière, les douaniers ont découvert dans leur véhicule une quantité importante d’armes à feu et de munitions, entraînant la saisie de 21 armes, 2.000 balles réelles de différents calibres, des projectiles, des pièces vestimentaires semblables à des uniformes militaires, des armes blanches et des stocks de cartouches.

Suite à cette découverte, les services de la police judiciaire de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été chargés d’approfondir l’enquête en coordination avec les services de sécurité, à savoir la police judiciaire, la Gendarmerie nationale et les Douanes.

Cette investigation a révélé que l’importante cargaison d’armes avait été introduite clandestinement depuis l’étranger, achetée par un contrebandier en coordination avec un groupe terroriste actif à l’étranger. Les chefs du groupe terroriste, identifiés comme Z. F. et L. L., ont été ciblés lors de l’enquête.

Une perquisition électronique a joué un rôle crucial, révélant des appels en ligne entre le principal accusé et des chefs d’organisations terroristes. Ces échanges ont confirmé l’appartenance de Zaïdi Moussa au Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), classée organisation terroriste.

Le procureur de la République adjoint, Sid Ali Bouzrina, a précisé que la perquisition électronique avait aussi montré des publications sur les réseaux sociaux et des échanges avec les dirigeants de l’organisation terroriste. Le principal mis en cause dans cette affaire, à savoir Zaïdi Moussa, a reconnu lors des interrogatoires que l’opération de contrebande remontait à 2015, planifiée suite aux instructions du président du MAK et de membres de cette organisation, en l’occurrence O. D. J. et A. K. L’accusé a également révélé que les opérations étaient financées par des dirigeants de l’organisation, à partir de l’étranger, pour commettre des actes terroristes sur le sol algérien.

 

Les aveux de l’accusé sur la page officielle du MDN

 

Bien plus, un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN) a fourni des détails supplémentaires sur l’arrestation de Zaïdi Moussa, également le 4 août 2024 au port de Bejaïa. Ce dernier, en compagnie de son épouse, précise la même source, a été appréhendé en possession d’une quantité importante d’armes à feu, de munitions, et d’autres objets dissimulés dans son véhicule. Il a admis son affiliation à l’organisation terroriste du MAK et a expliqué que les armes avaient été acquises par un réseau opérant en France, avec pour objectif de les introduire clandestinement en Algérie, comme le montre une vidéo diffusée par le MDN sur sa page facebook officielle.

Le réseau avait prévu de remettre ces armes à des cellules dormantes en Algérie afin de perturber l’élection présidentielle à venir et semer le chaos dans le pays, indique le MDN.

L’enquête a également conduit à l’arrestation de 19 autres membres du réseau terroriste et à la découverte d’un atelier clandestin de réparation d’armes à proximité de Bejaïa. Les autorités ont saisi au total 46 armes à feu de différents calibres, une quantité importante de cartouches, des balles, des pièces et des accessoires pour armes à feu, ainsi que des équipements de géo-localisation, des ordinateurs et des téléphones portables.

Cette opération met en évidence la détermination des services de sécurité algériens à combattre le terrorisme et à maintenir la sécurité nationale. Grâce à une coordination efficace et à une vigilance accrue, les autorités ont réussi à déjouer des plans visant à perturber la stabilité du pays et à protéger les institutions contre les menaces terroristes internes et externes.

Les personnes impliquées sont poursuivies pour adhésion et participation à une organisation terroriste et tombent sous le coup de l’article 87-bis du Code pénal, comme ils sont inculpés pour possession, commercialisation et importation d’armes, de munitions et d’explosifs en vue de perpétrer des actes terroristes sur le sol algérien.

Les 21 individus ont été placés en détention préventive alors que le reste des membres de ce réseau fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

Rabah Nadri

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