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Sans titre - 7_Plan de travail 1

Un conflit qui met en péril l’économie mondiale et le Proche-Orient

Des navires marchands qui fuient la mer Rouge pour d’autres voies de navigation, bien plus longues et plus coûteuses, aux fluctuations des cours du pétrole, l’agression de la bande de Ghaza par l’entité sioniste depuis le 7 octobre 2023, et désormais élargie au Liban, replonge les économies de la région, ainsi que l’économie mondiale, dans un nouveau cycle de crises qui ne fera qu’accentuer les vulnérabilités héritées des retombées de la pandémie de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine.

Le premier impact direct de cette guerre sanglante contre le peuple palestinien est l’apparition de tensions en mer Rouge dès le mois de décembre dernier lorsque les Houthis, en soutien aux populations palestiniennes de Ghaza, ont commencé à s’attaquer aux cargos ayant des intérêts communs avec l’entité sioniste.

En conséquence, cette contrainte a poussé les plus grands armateurs mondiaux à éviter cette route maritime parmi les plus fréquentées au monde, avec plus de 25.000 navires/an, étant donné qu’elle constitue la liaison stratégique entre les trois continents Asie-Afrique-Europe, pour une nouvelle voie plus longue et plus onéreuse, en contournant tout le continent africain, via le Cap de Bonne-Espérance, avec des délais de transport supplémentaires atteignant jusqu’à 10 jours.

Ceci a fini par entraîner une forte hausse des coûts du transport maritime, que les opérateurs économiques ont vite répercutée sur les prix des marchandises et des matières premières, avec comme premier impact la hausse de l’inflation sur le marché mondial.

 

Facteur de hausse de l’inflation mondiale

 

Dans une note d’analyse sur la situation dans la région, la compagnie spécialisée dans l’assurance-crédit, Allianz Trade, relève «une multiplication par deux des coûts du fret maritime», en raison de la crise en mer Rouge, ce qui «générerait +0,7% d’inflation en Europe et aux USA», ce qui signifie une hausse de +0,5% de l’inflation mondiale en 2024.

En outre, des pays de la région n’ont pas été épargnés par les retombées de cette crise. Parmi ces derniers, c’est l’Egypte qui subit de plein fouet cette situation, en voyant ses revenus issus de l’exploitation du canal de Suez en chute libre depuis le mois de décembre de l’an dernier.

Ainsi, depuis le début de l’année en cours, l’Egypte a perdu près de 60% des recettes générées par ce passage stratégique, soit près de 6 milliards de dollars, tel que vient de l’affirmer le président égyptien lui-même, Abdel Fattah Al-Sissi.

Sur un autre volet, l’ensemble des institutions internationales, pays de la région et différents experts sont unanimes à mettre en garde contre les conséquences dévastatrice de ce conflit, non seulement sur la région, mais sur l’ensemble de l’économie mondiale. En avril dernier, la Banque mondiale avertissait, dans un rapport sur la situation au Proche-Orient, que «le conflit à Ghaza, s’il s’étendait au reste de la région, pourrait avoir un impact significatif sur l’économie mondiale en faisant repartir (à la hausse) l’inflation, sous l’effet d’une hausse des prix de l’énergie».

Dans leur analyse prospective dans laquelle ils anticipaient les conséquences d’une très probable extension du conflit à d’autres pays de la région, comme c’est le cas aujourd’hui, les rédacteurs du rapport de l’institution internationale ont mis en garde qu’«un conflit plus large au Proche et Moyen-Orient pourrait entraîner des ruptures d’approvisionnement de pétrole et une forte hausse prix du brent, qui pourrait dépasser 100 dollars le baril».

M. Naïli

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