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SÈCHERESSE : Il a plu enfin en Irak

Même si que les dernières précipitations abondantes qu’a connues l’Irak se sont avérées salvatrices pour sauver le secteur agricole et atténuer la pénurie en eau potable, les tensions sur le partage des ressources hydriques disponibles dans la région ne font que s’accentuer entre l’Irak, la Turquie, la Syrie et l’Iran. Ainsi, les autorités de Bagdad ont annoncé cette semaine que les récentes pluies enregistrées dans le pays ont contribué à une augmentation appréciable des réserves des principaux barrages qui viennent d’atteindre un niveau de remplissage inédit depuis 2019, car, depuis, le pays a été frappé par une sécheresse sévère qui s’es prolongé sur une durée de quatre années.

Pour le directeur du barrage Darbandikhan, construit sur le fleuve Sirwan, dans le Kurdistan autonome, au sud de Souleimaniyeh, Saman Ismaïl, « la capacité de stockage du barrage est de trois milliards de mètres cubes. Aujourd’hui avec les réserves disponibles, il ne manque que 25 centimètres d’eau pour pouvoir dire que le barrage est plein », avant de rappeler qu’ « après 2019, nous n’avons eu que des années de sécheresse et de pénuries ». Des pénuries qui sont dues aux « changements climatiques dans la région, mais aussi à la construction de barrages hors des frontières du Kurdistan », a déclaré le même responsable à l’AFP en faisant allusion à la multiplication de barrages réalisés par la Turquie et l’Iran en amont des fleuves qui alimentent le territoire irakien.

En effet, il faut noter que le partage des ressources hydriques disponibles dans la région nourrit des tensions permanentes depuis quelques années entre Bagdad, qui revendique davantage de volumes des eaux du Tigre et de l’Euphrate, les deux principaux fleuves qui coulent de la Turquie vers le golfe Arabique et qui représentent plus de 90% des ressources en eau douce de l’Irak, et Ankara qui intensifie la construction de barrages.

Avec la Turquie qui a ainsi le contrôle sur ces deux grands fleuves qui irriguent la Mésopotamie, l’Irak subit « l’hégémonie » qu’exerce Ankara sur ces ressources, en multipliant la construction de barrages dans le cadre de son vaste programme de renforcement de ses réserves en eau GAP (Great Anatolian Project).

Comme l’expliquait précédemment l’ancien directeur de l’Office du fleuve Litani au Liban et membre de l’Académie française des Sciences d’Outre-Mer, Fadi Comair, « les deux pays en aval, la Syrie et l’Irak, sont directement affectés par la gestion unilatérale de la Turquie

M. N.

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