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Sans titre - 7_Plan de travail 1

Réaction et indignation de la classe politique nationale

 

La classe politique algérienne a dénoncé la poursuite de l’escalade diplomatique par la France, en réaction à l’arrestation de l’agent consulaire algérien à Paris et sa mise en détention provisoire. Le Rassemblement national démocratique (RND) a dénoncé une manœuvre orchestrée par des cercles hostiles à la normalisation des relations bilatérales. Le Mouvement El-Bina fustige une décision incohérente avec les discours d’apaisement récents tenus par les deux présidents. Le Parti des travailleurs (PT), plus virulent, évoque une «provocation grave», accusant l’extrême droite française de manipuler l’affaire à des fins électorales. Le nom de Bruno Retailleau, chef de file des Républicains au Sénat, revient fréquemment dans les critiques, accusé de souffler sur les braises du ressentiment colonial et d’alimenter une rhétorique anti-algérienne nuisible aux intérêts des deux peuples. D’autres partis, comme El-Karama et l’Académie de la jeunesse algérienne (AJA), parlent d’une violation flagrante des normes diplomatiques et de conventions internationales. Tous dénoncent le caractère «prémédité» de l’arrestation, jugée indigne et contraire à l’esprit de coopération censé animer les relations bilatérales. L’Algérie réclame désormais la libération immédiate de son agent consulaire, affirmant qu’elle «assumera pleinement et résolument la protection de ses représentants à l’étranger». Au-delà du terrain diplomatique, les premières conséquences économiques commencent déjà à se faire sentir. Une rencontre stratégique entre le président algérien et un important acteur du transport maritime français, prévue cette semaine, a été annulée. D’autres projets de coopération sont aujourd’hui gelés, tandis que certains observateurs évoquent la possibilité de mesures de rétorsion plus lourdes, notamment dans le secteur énergétique, traditionnellement épargné par les tensions politiques. L’Algérie, qui fournit une part significative du gaz naturel consommé en France, n’a jamais utilisé cette carte comme levier de pression diplomatique. Mais la gravité de l’incident actuel pourrait rebattre les cartes. La question n’est plus de savoir si la crise est sérieuse, mais si elle restera confinée à la sphère diplomatique ou si elle s’étendra au domaine économique, voire sécuritaire. D’aucuns redoutent un durcissement durable, dans un contexte international marqué par les crispations identitaires et les fractures géopolitiques. Une fois encore, la relation entre l’Algérie et la France semble prise dans un cycle de crispation dont il est difficile de sortir. Les mêmes blocages réapparaissent. Mémoire coloniale non apaisée, discours contradictoires, agendas politiques mal synchronisés. Malgré les déclarations officielles de bonne volonté, la confiance semble toujours aussi fragile. Cette nouvelle crise pourrait bien marquer un tournant, sinon une rupture, tant les enjeux dépassent cette fois la simple querelle protocolaire. Et personne, à ce stade, ne peut prédire comment elle évoluera.

A. L.

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