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Prévisions à la baisse de la demande de pétrole en 2025 et 2026 (Rapport)

 

La croissance de la demande mondiale de pétrole va ralentir en 2025, selon le rapport publié par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour le mois d’avril, emboitant le pas à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui a réduit, elle aussi, ses prévisions, selon une information rapportée lundi par l’agence spécialisée Bloomberg.

«La croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025 a été revue à la baisse de 300.000 baril par jour (b/j) depuis le rapport du mois dernier (mars)», affirme l’AIE, expliquant cette baisse par les tensions commerciales nées de la guerre tarifaire menée par le président des Etats-unis, Donald Trump, contre environ 180 pays depuis fin janvier.

L’agence basée à Paris prévoit un ralentissement de la croissance de la demande de pétrole en 2026 à hauteur de 690.000 b/j contre 730.000 b/j pour l’année en cours.

«Cette révision à la baisse fait suite à une consommation de pétrole robuste au premier trimestre 2025, en hausse de 1,2 mb/j en glissement annuel – son taux le plus élevé depuis 2023», explique le rapport de l’AIE, notant que l’offre mondiale de pétrole «a augmenté de 590.000 b/j pour atteindre 103,6 millions de b/j en mars, en hausse de 910.000 b/j sur un an». Une hausse engendrée par les pays non membres de l’OPEP+ qui réunit les pays membres de l’OPEP et Non-Opep dans le cadre de la Déclaration de coopération (DoC) visant à stabiliser le marché pétrolier mondial depuis 2016.

L’OPEP+ a d’ailleurs prévu de revenir progressivement à son niveau de production
d’avant-janvier dernier à partir de mai prochain, en augmentant sa production d’environ 411.000 b/j, tout en continuant de scruter le marché avec l’éventualité de prendre de nouvelles mesures restrictives, alors que les prix sont très baisse actuellement à cause des incertitudes économiques posées par la guerre tarifaire.

«La croissance de l’offre mondiale pour 2025 a été réduite de 260.000 b/j à 1,2 million b/j, en raison d’une baisse de la production américaine et vénézuélienne», explique encore l’AIE, prévoyant une augmentation de la production de 960.000b/j en 2026, notamment grâce à l’apport des nouveaux projets offshore.

«Les volumes de production mondiaux de brut devraient atteindre en moyenne 83,2 mb/j cette année, les prévisions de croissance de la demande réduisant l’augmentation annuelle prévue de 230.000 b/j à 340.000 b/j», alors que «l’année prochaine, la production doit augmenter de 360.000 ​kb/j pour atteindre 83,6 mb/j », souligne la même source.

Pour sa part, l’OPEP a révisé à la baisse ses projections de croissance de la demande de pétrole pour 2025 et 2026 d’environ 100.000 barils par jour, rapporte Bloomberg.

«Malgré ces révisions à la baisse, les estimations de l’OPEP restent considérablement plus élevées que celles de nombreux autres acteurs du secteur, un élément récurrent de ses recherches. La semaine dernière, l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a réduit de 30% son objectif de croissance pour 2025, le portant à 900.000 barils par jour, tandis que Goldman Sachs Group Inc. anticipe une hausse de la consommation de 500.000 barils par jour», affirme encore l’agence de presse.

Dans un contexte de guerre commerciale, il est, en effet, difficile de se projeter, les marchés étant soumis à une forte pression de la part de Donald Trump, dont les revirements constatés dans ses prises de décision ont plongé les partenaires commerciaux des Etats-Unis et les investisseurs dans le flou total.

«Alors que des négociations commerciales ardues devraient avoir lieu pendant les 90 jours de répit sur les tarifs douaniers et peut-être au-delà, les marchés pétroliers vont connaître une période mouvementée et des incertitudes considérables pèsent sur nos prévisions pour cette année et l’année prochaine», conclut l’AIE.

Lyès M.

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