Chaque jour, des civils meurent à Ghaza, non pas seulement sous les bombardements ininterrompus de l’entité sioniste, mais aussi à cause de la famine et de l’absence quasi totale de l’accès aux soins les plus élémentaires, dans un contexte de blocus qui dure depuis 9 semaines, au mépris du droit humain et du droit international.
Ce week-end encore, des organisations onusiennes ont tiré la sonnette d’alarme contre un état de fait qui participe de la politique de «nettoyage ethnique» dont est coupable l’entité sioniste depuis le début de sa guerre d’agression contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023.
«Cela fait plus de 9 semaines que Ghaza est assiégée, (l’entité sioniste) interdisant l’entrée de toute aide humanitaire, médicale et commerciale», a alerté de nouveau l’Office de secours et de travaux de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), victime de la propagande sioniste qui l’a privé de nombreux financements durant des mois, le contraignant à réduire son action en direction des réfugiés palestiniens.
«Plus ce blocus se prolonge, plus des dommages irréversibles sont causés à d’innombrables vies», a mis en garde l’agence onusienne, dans un message posté sur les réseaux sociaux, notant qu’elle «dispose de milliers de camions prêts à entrer et nos équipes à Ghaza sont prêtes à intensifier les livraisons».
Privés d’aides humanitaires, les Palestiniens meurent dans Ghaza en silence. Au moins 14 Palestiniens âgés sont morts en raison des complications liées à la faim, à la malnutrition et au manque de soins médicaux, selon le décompte fait par l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme.
L’organisation de défense des droits de l’homme basée à Genève a déclaré, samedi, dans un communiqué, qu’une «mort silencieuse emporte la vie des personnes âgées et des enfants à Ghaza en raison des conditions de vie mortelles imposées délibérément par (l’occupant sioniste), notamment la famine, dans le cadre d’un génocide qui dure depuis plus de 19 mois» dans l’enclave palestinienne.
L’Observatoire a expliqué que les 14 victimes «sont mortes dans différentes zones de Ghaza, où les habitants souffrent de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, dans un contexte de famine et d’effondrement complet du système de santé, exacerbant les souffrances des personnes âgées et des malades, les laissant affronter la mort dans un isolement complet».
Concernant le plan américano-sioniste relatif à l’acheminement de l’aide à Ghaza, l’Observatoire a averti que ce mécanisme est «une manœuvre visant à prolonger le blocus illégal en présentant à nouveau le crime de famine sous une forme trompeuse qui lui donne un faux caractère humanitaire et légitime son utilisation continue comme arme dans le cadre du crime de génocide en cours».
Parallèlement à ce blocus, l’entité sioniste poursuit ses frappes meurtrières contre plusieurs zones habitées de la bande de Ghaza, tuant des dizaines de Palestiniens tous les jours et détruisant ce qui reste de l’infrastructure vitale et des immeubles privés.
Ainsi, au moins dix Palestiniens, dont quatre enfants, ont été assassiné hier, dans des bombardements par l’armée sioniste de tentes abritant des personnes déplacées dans la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa.
Un drone des forces d’occupation a ciblé une tente abritant une famille dans la région d’Al-Amal à l’ouest de Khan Younès, a souligné Wafa, relevant qu’un citoyen palestinien, sa femme et leurs deux enfants, ont péri dans cette attaque. Une autre frappe aérienne menée par un drone de l’armée sioniste a visé une tente abritant des personnes déplacées dans la région d’Al-Mawasi, au nord de Khan Younès, faisant 4 martyrs, tous membres d’une même famille, ajoute la même source.
Par ailleurs, un enfant palestinien a été assassiné et sept autres civils ont été blessés lors d’une frappe aérienne des forces d’occupation ayant visé une tente d’une famille au sud de Khan Younès, tandis qu’un autre civil est tombé en martyr dans une attaque de drone ayant visé un vélo près du siège de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) à Mawasi al-Qarara, au nord-ouest de la ville.
L’artillerie des forces d’occupation a également bombardé le village d’Abasan al-Kabira, à l’est de Khan Younès, tandis que des tirs nourris de blindés ont été signalés dans la même zone. Les forces d’occupation sionistes ont repris leur agression le 18 mars contre la bande de Ghaza après une interruption de plus de deux mois, consécutive à un accord de cessez-le-feu.
Selon les autorités sanitaires palestiniennes, les agressions perpétrées par l’entité sioniste ont fait 2.701 martyrs et 7.432 blessés depuis le 18 mars, tandis que le bilan de l’agression génocidaire contre l’enclave palestinienne s’élève à 52.810 martyrs et 119.473 blessés, depuis le 7 octobre 2023.
Sophia Rais/Agences