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L’Italie, 4e exportateur mondial après la Chine, les Etats-Unis et l’Allemagne

C’est un nouvel élan amorcé lentement, mais sûrement pour sortir des effets néfastes induits par la pandémie de la Covid-19. L’Italie vient de se hisser au rang de quatrième exportateur mondial, derrière la Chine, les Etats-Unis et l’Allemagne, mais dépassant pour la première fois des géants industriels comme le Japon.

C’est ce que viennent de révéler les résultats du commerce extérieur de la péninsule européenne, publiés la semaine précédente par l’OMC (Organisation moniale du commerce), faisant état d’un niveau historique de 680 milliards d’euros (près de 730 milliards de dollars) d’exportations réalisés durant l’année 2023, confirmant ainsi une croissance constante depuis le cap de 480 milliards d’euros (près de 515 milliards de dollars) atteint en 2016.

Après ce record qui vient d’être réalisé, l’optimisme du pays du sud de l’Europe se confirme à travers les prévisions du gouvernement de Georgia Meloni, qui, de son côté, table sur le maintien de ce niveau jusqu’à la fin de l’année 2025, avant de franchir la barre des 700 milliards d’euros (plus de 750 milliards de dollars) à l’échéance 2026.

Face à ces performances, les analystes d’organisations internationales, à l’instar de l’OMC, le FMI (Fonds monétaire international) ou la Banque mondiale, se sont penchés sur cette dynamique pour relever les principaux facteurs qui sont à l’origine de l’essor de l’économie italienne à l’export.

D’un côté, ces derniers font état de pas moins de 35.000 entreprises de taille de 10 à 500 employés exportatrices dans le pays, tandis que de nouveaux secteurs ont émergé ces dernières années, parvenant à exporter jusqu’à 70% de leur production totale à forte valeur ajoutée, à l’instar des entreprises évoluant dans les secteurs du luxe, de la mode, de la mécanique de précision, de la pharmacie et de l’agroalimentaire.

En outre, plusieurs analystes ont relevé la réussite de l’Italie à endiguer les retombées de la crise issue de la guerre en Ukraine depuis 2022, en parvenant notamment à trouver des alternatives au gaz russe pour assurer l’approvisionnement de son tissu industriel sans perturbation, et ce, grâce à des contrats conclus avec de principaux fournisseurs dans le monde, à image de l’Algérie, contrairement à de nombreux autres pays européens, comme la France ou l’Allemagne.

 

Un excédent de 100 milliards USD

 

Comme souligné par le spécialiste Edoardo Secchi dans la revue de géopolitique «Conflits», «quand la plupart des pays du monde sont bousculés par les tensions géopolitiques et les turbulences économiques, l’Italie est parvenue à sortir de sa stagnation après seize années de croissance mitigée et de profondes récessions, notamment pendant la crise de la dette souveraine et la pandémie de la Covid-19».

Sur un autre plan, bien que l’Union européenne et les Etats-Unis représentent ses principaux clients, ces dernières années, les entreprises italiennes sont parvenues à se positionner sur un nombre important de nouveaux marchés émergents, à l’image du Mexique, Brésil, Colombie,  Turquie, Serbie, Egypte, Afrique du Sud, Inde, Chine, Vietnam et Singapour.

Selon les données de l’OMC, ces nouveaux marchés représentent actuellement 80 milliards d’euros d’exportations pour le pays européen, un niveau qui est appelé à augmenter dans les années à venir pour atteindre jusqu’à 95 milliards d’euros d’ici à la fin de l’année 2027, à la faveur des investissements importants lancés par ces pays dans des secteurs stratégiques où l’Italie jouit d’excellentes performances, comme la mécanique, l’énergie et les infrastructures.

Par ailleurs, des spécialistes de l’économie italienne mettent en avant l’adoption de nouveaux concepts par les entreprises italiennes exportatrices, comme «la stratégie de niche», représentant actuellement un élément majeur du commerce extérieur de la péninsule. En effet, grâce à ses multiples niches dans lesquelles le pays est leader mondial que la balance commerciale italienne a réussi à réaliser un excédent de 100 milliards de dollars hors produits énergétiques, tel qu’il ressort des bilans qui viennent d’être publiés.

Néanmoins, en dépit de ces performances, l’économie italienne est encore face à des défis non des moindres qu’elle doit surmonter, étant par exemple, le pays européen avec le plus haut degré de dépendance énergétique, avec un taux de 73,5%. En conséquence, le coût de l’énergie pèse lourdement sur la compétitivité des entreprises italiennes.

En effet, selon les mêmes données, l’Italie dépense 10,1% de plus que la France, 13,4% de plus que l’Allemagne et 44,4% de plus que l’Espagne en produits énergétiques.

Ahmed A.

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