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Les mises en garde de la Banque mondiale contre une réaction hâtive aux politiques de Trump

 

Les politiques économiques du président américain, Donald Trump, continuent de provoquer un flot de réactions désapprouvant sa vision de la relation commerciale que son pays doit entretenir avec ses partenaires mais aussi avec ses rivaux, dont la Chine.

Hier, c’était au tour du président de la Banque mondiale de réagir, concernant notamment l’augmentation des tarifs douaniers de 10% sur les importations américaines, une mesure qui devrait entrer en vigueur début février.

Dans une déclaration à l’agence spécialisée Reuters, le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a averti contre toute réaction précipitée face aux annonces du locataire de la Maison-Blanche, appelant les responsables politiques à défendre leurs points de vue, dans ce contexte de guerre commerciale et de tensions géopolitiques, qui ont énormément impacté l’économie mondiale de manière générale et fragilisé davantage certains pays déjà vulnérables aux chocs économiques.

«Mon seul conseil à tout le monde est de ne pas être trop pressé de répondre ou de juger», a déclaré Banga à Reuters dans une interview en marge du Sommet africain de l’énergie Mission 300 à Dar Es Salaam, la capitale commerciale de la Tanzanie.

Les décideurs politiques devraient attendre de voir quelles politiques sont réellement mises en œuvre, a ajouté Banga, que la brève crise ayant opposé la Colombie aux Etats-Unis semble avoir alerté.

Les États-Unis et la Colombie se sont éloignés du bord d’une guerre commerciale dimanche après que la Maison-Blanche a annoncé que son troisième partenaire commercial des États-Unis en Amérique latine avait accepté d’accueillir des avions militaires transportant des migrants expulsés.

Les projets de mesures de Washington, désormais en suspens, comprenaient l’imposition de droits de douane élevés et croissants sur toutes les importations colombiennes, une interdiction de voyager et la révocation de visas pour les fonctionnaires du gouvernement colombien.

La Banque mondiale pourrait ressentir les effets d’éventuelles restrictions de voyage. «Si leurs visas ne fonctionnent pas, c’est un problème», a déclaré Banga, ajoutant à propos de Donald Trump : «J’ai eu affaire à lui (Trump) dans le passé. C’est un homme très pragmatique, il comprend les chiffres, il comprend l’effet de levier et il comprend les avantages. Il faut aller le voir et lui expliquer ce que l’on apporte».

Pour rappel, Donald Trump a menacé d’imposer de nouvelles taxes douanières, pouvant aller jusqu’à 25%, sur les importations américaines, en provenance de son rival chinois, mais aussi d’Europe et de ses deux voisins, le Canada et le Mexique.

Interrogé sur l’ordre de
«cessation des travaux» émis vendredi par le Département d’État américain sur toute l’aide étrangère existante et future, Banga a déclaré que le prêteur basé à Washington n’était «pas encore» affecté car il fonctionnait différemment de l’aide bilatérale.

Interrogé sur les plans de retour au bureau pour le personnel de la Banque mondiale, Banga a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de modifier le mandat au-delà des quatre jours par semaine actuels.

«Je m’attends à ce que les employés de la Banque mondiale soient de retour quatre jours par semaine», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’était pas prévu aujourd’hui de porter ce nombre à cinq.

Trump a ordonné aux employés fédéraux de retourner au bureau cinq jours par semaine.

Lyès M./Reuters

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