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L’économie mondiale menacée par les tensions géopolitiques et les pressions inflationniste (FMI)

Le Fonds monétaire international (FMI) a averti, hier, contre la remontée des pressions inflationnistes qui menacent certaines économies en développement, expliquant que les tensions géopolitiques risquent de compromettre les efforts consentis depuis la pandémie de la Covid-19 pour ramener le taux d’inflation mondiale à des niveaux acceptables d’ici à la fin 2025.

«La bataille mondiale contre l’inflation a été largement gagnée, même si les pressions sur les prix persistent dans certains pays», a affirmé cette institution dans son nouveau rapport, rendu public hier, en marge des «Assemblées annuelles 2024» du FMI et du Groupe de la Banque mondiale (BM) qui ont débuté, lundi dernier, à Washington.

«Après avoir culminé à 9,4% en glissement annuel au troisième trimestre 2022, les taux d’inflation globale devraient désormais atteindre 3,5% d’ici à la fin 2025, soit moins que le niveau moyen de 3,6 % entre 2000 et 2019», lit-on dans ce nouveau rapport intitulé «Perspectives de l’économie mondiale (WEO)».

Certes, le FMI se réjouit de la stabilité de la croissance en 2024, mais il estime qu’elle est «décevante» par rapport aux attentes et aux prévisions exprimées il y a quelques mois.

 «Si la baisse de l’inflation à l’échelle mondiale est une étape majeure, les risques de baisse augmentent et dominent désormais les perspectives : une escalade des conflits régionaux, une politique monétaire trop restrictive, une possible résurgence de la volatilité des marchés financiers avec des effets négatifs sur les marchés de la dette souveraine, un ralentissement plus marqué de la croissance en Chine et le renforcement continu des politiques protectionnistes», affirme le rapport en question.

C’est pourquoi, recommande le même document, «la vigilance reste toutefois de mise» pour éviter un retour à la case départ, ce dont la patronne de cette institution, Kristalina Georgieva, a averti, il y a cinq jours dans une intervention publique, affirmant que «la croissance à moyen terme devrait être morose, pas nettement inférieure à celle d’avant la pandémie, mais loin d’être suffisante. Elle ne suffira pas à éradiquer la pauvreté dans le monde. Ni à créer le nombre d’emplois dont nous avons besoin. Ni à générer les recettes fiscales dont les gouvernements ont besoin pour assurer le service de leur lourde dette tout en répondant aux vastes besoins d’investissement, notamment la transition écologique».

Et d’ajouter : «Nous nous trouvons dans un environnement géopolitique difficile. Nous sommes tous très inquiets de l’expansion du conflit au Moyen-Orient et de son potentiel de déstabilisation des économies régionales et des marchés mondiaux du pétrole et du gaz. Son impact humanitaire, ainsi que les guerres prolongées en Ukraine et ailleurs sont déchirants.»

Le rapport de l’institution qu’elle dirige n’a pas manqué de soulever ces problématiques. «L’inflation dans les services reste trop élevée, presque deux fois plus élevée qu’avant la pandémie. Certaines économies de marché émergentes sont confrontées à une résurgence des pressions inflationnistes, parfois en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires. En outre, nous sommes désormais entrés dans un monde dominé par des perturbations de l’offre – dues au climat, à la santé et à la géopolitique», appuie ce document de 174 pages, notant qu’«il est toujours plus difficile pour la politique monétaire de maintenir la stabilité des prix face à de tels chocs, qui augmentent simultanément les prix et réduisent la production».

Pour les auteurs du rapport, pour éviter de replonger dans une nouvelle crise, il est nécessaire pour les Etats de poursuivre le réajustement de leurs politiques monétaires, de resserrer leurs politiques budgétaires et de mener des réformes structurelles strictes.

«Il est essentiel de renforcer la confiance entre le gouvernement et son peuple – un processus à double sens tout au long de la conception des politiques – et d’inclure des mesures compensatoires appropriées pour atténuer les effets de la redistribution», expliquent encore les experts du FMI.

Lyès M.

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