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L’économie égyptienne à la peine malgré la baisse de l’inflation

Malgré l’accord favorable du FMI (Fonds monétaire international) pour un prêt devant s’élever à 8 milliards de dollars, et dont une partie de 1,2 milliard de dollars a été débloquée à la fin 2024, et des engagements de l’Union européenne dépassant les 7 milliards de dollars, sous forme de subventions et de prêts, l’économie égyptienne peine à remonter la pente et demeure dans le viseur des agences de notation internationales.

La semaine dernière, l’agence Moody’s a ainsi attribué au pays nord-africain une notation peu réjouissante, bien qu’en affirmant rester «optimiste» sur les perspectives de l’économie du pays à court terme.

En effet, l’agence internationale a décidé de maintenir la cote de l’Egypte à Caa 1, ce qui représente la quatrième avant dernière notation, soit 17e rang sur une échelle de 21 utilisée par l’agence internationale en question, et signifie une économie «en position faible et sujette à de hauts risques de crédit».

Dans son analyse de la situation financière et monétaire du pays, la même agence souligne, toutefois, la capacité du Caire à «rembourser sa dette à court terme», et ce, en s’appuyant, ont affirmé ses analystes, sur «la crédibilité et l’efficacité de la politique monétaire de la Banque centrale d’Egypte (qui) laisse entrevoir une baisse durable de l’inflation et des taux d’intérêt».

Cependant, ces prévisions de l’agence Moody’s interviennent au même moment où la Banque centrale d’Egypte (BCE), lors de sa première réunion de l’année en cours, a décidé de maintenir ses taux d’intérêt inchangés à des niveaux élevés, et ce, pour la septième fois consécutive.

En optant pour cette décision, maintenant ainsi son taux sur les prêts à un niveau de 28,25% et les dépôts d’un jour à 2,25%, la principale institution bancaire du pays a mis en avant l’objectif qu’elle vise, consistant à «contrer les pressions inflationnistes persistantes», a-t-elle souligné dans un communiqué qu’elle a rendu public à l’issue de cette réunion, tout en affirmant continuer à «évaluer la situation avant de commencer un assouplissement monétaire et de réduire les taux indicateurs».

 

Une dette de 155 milliards de dollars

 

A cet égard, à noter qu’après avoir atteint des pics durant les années 2022 et 2023, l’inflation annuelle en Egypte a enregistré un ralentissement l’année dernière, notamment au deuxième semestre, en reculant jusqu’à revenir à un taux de 24% durant le mois de janvier de l’année en cours, tandis que, en réaction à la décision de la Banque centrale du pays, les analystes ont été nombreux à estimer que «la hausse des taux d’intérêts vise à lutter contre l’inflation mais restreint l’activité économique et la croissance».

En effet, compte tenu de la tendance baissière que connaît le taux d’inflation depuis plusieurs mois déjà, la décision de la Banque centrale d’Egypte contredit les prévisions de ces analystes qui, eux, ont misé sur une baisse relative des taux d’intérêts de la BCE.

En réponse aux remarques et recommandations de ces derniers, les analystes en l’occurrence, le Comité des politiques monétaires de ladite institution bancaire a avancé que «le maintien des taux (à leur niveau actuel, ndlr) est adéquat pour garder la politique monétaire restrictive et garantir la baisse des taux d’inflation».

Pour ce qui est de l’évolution de l’activité économique dans le pays dans la conjoncture actuelle, contrairement aux analystes indépendants faisant état de «stagnation», le Comité des politiques monétaires de la BCE relève «une accélération de l’activité économique au quatrième trimestre de 2024, par rapport au trimestre précédent à cause du développement dans les secteurs de l’industrie et des transports».

Pour sa part, l’agence de notation Moody’s, dans son rapport d’évaluation des capacités monétaires et financières du pays, mise sur «les réformes fiscales et la réduction des subventions» entreprises par Le Caire et qui aideraient «le gouvernement égyptien à atteindre un excédent primaire de 3,5% du PIB au cours de l’exercice fiscal en cours», sachant que ce dernier, l’excédent primaire en l’occurrence, est un indicateur mesurant la différence entre les revenus et les dépenses publiques sans compter le service de la dette.

Enfin, avec un endettement extérieur qui s’élève à 155,2 milliards de dollars, l’agence met en garde l’Egypte contre «les engagements de remboursement des dettes intérieures et extérieures qui présentent des risques persistants».

Ahmed A.

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