Dans le cadre de sa stratégie de sortie de la dépendance aux revenus issus des exportations des hydrocarbures, le Qatar vient de mettre le cap sur la recherche de moyens permettant la diversification de ses exportations et de ses ressources financières à moyen et long terme.
C’est dans cette optique que l’ICC-Qatar (Chambre de commerce internationale-Qatar) a ouvert, depuis lundi dernier, des débats et des réflexions sur les différentes «questions liées à l’avenir du commerce et de la trésorerie» de l’émirat, ainsi que le «rôle de la diversification économique dans la Vision nationale du Qatar 2030, la numérisation du commerce, la durabilité et la finance islamique dans l’amélioration du paysage financier», a annoncé cette organisation dans un communiqué relayé par l’agence qatarie d’information, Qatar News Agency.
Cette démarche est ainsi un prélude au Sommet de la transformation du commerce et de la trésorerie du Qatar 2025, qui sera organisé en collaboration avec le cabinet d’expertise international basé à Londres, en Angleterre, Merge, au mois de février prochain dans la capitale du pays, Doha.
Dans cette perspective, une rencontre élargie aux différents acteurs économiques du pays, chefs d’entreprise et responsables d’institutions et organismes publics, vient de se tenir à l’occasion de laquelle, ces derniers ont été unanimes à souligner «la nécessité d’une coopération continue entre les institutions financières, les entreprises et les organismes de réglementation pour le développement des secteurs du commerce et de la trésorerie au Qatar», selon la même source.
A ce propos, la responsable du cabinet britannique, Eleanor Hill, a affirmé que ces débats ont pour objectif de «mettre en évidence les défis et les opportunités de la transformation des secteurs du commerce et des finances au Qatar, de leur numérisation à leur durabilité», tout en insistant que la prochaine étape du processus de diversification dans lequel l’émirat du Golfe vient de s’engager «nécessite plus de coopération, d’innovation et d’engagement commun pour réaliser le changement requis».
Un taux de croissance hors hydrocarbures de 4%
La cofondatrice et président exécutif de l’organisme londonien, Queenie Taylor Wong, a, de son côté, met en avant l’importance de «renforcer la coopération avec la Chambre de commerce internationale du Qatar et les parties concernées», et ce, à travers notamment la mobilisation de «comités actifs, tels que le Comité des douanes et de la facilitation des échanges», relevant de l’ICC- Qatar.
Par ailleurs, dans un autre communiqué, la Chambre de commerce internationale-Qatar a, pour sa part, mis l’accent sur les différents dossiers liés à la diversification du commerce et des finances du pays et les recommandations formulées pour accélérer «l’avancement des secteurs du commerce et de la trésorerie», avant de souligner «la volonté de développer ces discussions et réflexions de manière plus précise d’un point de vue technique, et les intégrer dans les réunions des comités et des groupes de travail».
Enfin, il est à souligner que dans le cadre de sa Vision 2030, et après la décennie 2010-2020, marquée par de mégaprojets dans les infrastructures et la logistique, le Qatar vient de tracer une nouvelle feuille de route pour la période 2024-2030, durant laquelle, l’accent sera mis sur l’identification de nouveaux vecteurs permettant d’aller vers la diversification de son économie.
Ainsi, le pays du Golfe a pour objectif de «se positionner d’ici à 2030 comme un hub régional multisectoriel», notamment dans la logistique, les industries pétrochimiques, les secteurs du tourisme, les finances, ainsi que le numérique et les nouvelles technologies, finance, en rendant le marché local plus attractif et compétitif à moyen terme.
A la faveur de la mise en œuvre de ces projets, le Qatar vise ainsi un taux de croissance annuel moyen hors hydrocarbures de 4% à l’horizon 2030, ce qui est considéré par divers partenaires étrangers du pays comme un objectif qui ouvre de nouvelles opportunités d’investissement sur le marché local.
Ahmed A.