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Le président de la République réaffirme son appui à la production du marbre

 

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, dimanche, en Conseil des ministres, l’interdiction de l’importation de dalles de marbre finies, tout en lançant de nouveaux investissements et en introduisant des réformes dans cette industrie. L’objectif est de soutenir le produit national. Le chef de l’Etat a dessiné les contours de la démarche qu’il veut imprimer à cette industrie, en demandant l’organisation de cette filière ancienne et stratégique, ainsi que «la collaboration avec des partenaires internationaux professionnels et leaders dans cette industrie». Il a encouragé les responsables de ce secteur «à relever le seuil de l’investissement de façon minutieusement étudiée». La filière du marbre et du granit est une source non négligeable de devises, et pourvoyeuse d’emplois pour les jeunes. Mais elle reste peu développée. Selon des chiffres officiels annoncés il y a trois ans, «les carrières de marbre à travers le pays sont au nombre de 20 et ne produisent que 15% des besoins du marché local».  500.000 tonnes de marbre et granite étaient importés annuellement.

En effet, avec l’exploitation de ses gisements de marbre et de granit, l’Algérie peut «couvrir 200 % de ses besoins». Les capacités de l’industrie de la pierre ornementale, relevant du secteur minier sont énormes. L’Algérie dispose de cinq gisements en activité, trois de marbre et deux de granit dans les régions de Tlemcen, Ghazaouet, Tamanrasset et Saïda.

La décision prise lors du dernier Conseil des ministres ne peut être que favorable à la production nationale, notamment avec le lancement du programme de construction de 2 millions de logements au cours des quatre prochaines années. Le président de la République avait pris une décision similaire il y a deux années, mais pas de la même teneur. A présent et à la lumière de la nouvelle loi minière, l’Algérie compte bien affuter sa stratégie pour la production et la transformation de la pierre ornementale, recherchée pour sa qualité sur les marchés internationaux.

L’interdiction de l’importation du marbre est à la fois une protection pour les producteurs qui ont consenti d’énormes investissements, et une opportunité pour lancer de grands partenariats avec les leaders mondiaux de l’industrie du marbre.   

 Une ébauche de coopération et de partenariat a été initiée il y a deux ans sous l’égide du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab qui avait reçu des représentants sociétés algériennes et italiennes spécialisées dans l’exploitation minière du marbre et sa transformation.

Le ministre avait alors exprimé son «appui total et continu au programme de formation convenu entre la Fédération algérienne et l’Association italienne et aux projets de partenariat et d’investissement en matière du développement de la filière d’exploitation minière du marbre et sa transformation, notamment avec les sociétés italiennes tout en impliquant les entreprises nationales privées et les start-up dans ce domaine».

En mai 2024, Mohamed Arkab a reçu le président et les membres de la Fédération algérienne des minéraux, du secteur minier et de l’industrie de la pierre, présidée par Djalel Guitoune. Les deux parties avaient, selon un communiqué du ministère, «examiné les derniers développements, dans la mise en œuvre de l’accord-cadre, entre la Fédération algérienne des minéraux, du secteur minier et de l’industrie de la pierre, et l’Association italienne des producteurs de marbre, de granit et des machines de leur fabrication, notamment en ce qui concerne l’exploitation minière du marbre, en vue de sa conversion industrielle, sous la supervision du complexe minier industriel Sonarem, à travers sa filiale Sonarem Formation».

L’Algérie veut vraiment mettre les «moyens, renforcer et encourager les relations de partenariat et d’investissement».  Le but est de «promouvoir et de valoriser les ressources minières nationales et de développer la production nationale de produits miniers, ainsi que de réduire les importations et de fournir le marché intérieur, avec ces matériaux».

Rabah Nadri

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