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Le président de la République ordonne en Conseil des ministres l’approfondissement du recensement agricole

 

Considéré comme une étape cruciale dans la consolidation de la politique de développement du secteur, le troisième RGA (recensement général de l’agriculture), réalisé l’année dernière, a examiné lors de la réunion du Conseil des ministres de ce lundi, à l’occasion de laquelle le président de la République a donné de nouvelles instructions afin que les résultats de cette opération soient exploités d’une manière optimale pour redéfinir les objectifs des différentes filières.

A cette occasion, le chef de l’Etat est revenu sur l’importance capitale que revêt ce recensement pour «une prise de décision optimale, la modernisation du secteur de l’agriculture et le renforcement de son rôle stratégique dans la réalisation de la sécurité alimentaire», souligne le communiqué rendu public par les services de la Présidence à l’issue de la réunion.

Pour cela, le président de la République a enjoint au ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche d’«approfondir le recensement de l’ensemble de la production agricole nationale, toutes filières confondues, y compris les têtes de bétail par catégorie et leur répartition au niveau national, le taux de progression des périmètres irrigués et le nombre d’arbres fruitiers par variété, notamment les oliviers et les palmiers, à travers le territoire national».

Pour rappel, le troisième RGA a été lancé sur l’ensemble du territoire national à la fin mai et s’est poursuivi jusqu’au 17 juillet 2024 en vertu du décret exécutif 23-291 du 14 août 2023, en mobilisant d’importants moyens humains et matériels, notamment l’utilisation de nouvelles technologies de communication afin de permettre la collecte de données exhaustives et plus précises sur les potentialités du secteur.

Troisième à être effectué depuis l’indépendance, le premier étant réalisé en 1973 et le deuxième en 2001, ce nouveau recensement a déjà abouti à faire ressortir de nouveaux indicateurs du secteur, dont notamment l’identification de 230.000 nouvelles exploitations agricoles, par rapport aux données précédentes, avait indiqué le directeur des systèmes d’information, des statistiques et de la prospective au ministère de l’Agriculture, Mohamed Tifouri.

Après avoir précisé que les données qui seront collectées au titre de ce 3e RGA sur l’évolution du secteur agricole par rapport aux résultats du précédent recensement, et qui seront disponibles après la finalisation de leur traitement et de leur analyse, «donneront une image précise de la structuration des exploitations agricoles», comme elles permettront aussi de «préparer les programmes de développement pour le secteur agricole», le même responsable au sein du département de Youcef Cherfa a estimé que l’augmentation du nombre des exploitations est «un signe du véritable progrès dans le processus de mise en valeur des terres et de l’émergence de nouvelles zones d’activité agricole».

Accordant un grand intérêt aux statistiques agricoles afin d’instaurer plus de clarté et de tracer des politiques de développement plus cohérentes pour chaque filière, le président de la République, rappelle-t-on, avait insisté sur la nécessité de réussir l’opération de recensement des différents aspects du secteur.

Lors des assises nationales de l’agriculture en 2023, le chef de l’Etat a ainsi insisté sur «la nécessité de disposer de statistiques agricoles précises, loin des données approximatives», car, a-t-il rappelé aux responsables du secteur, «l’investissement et l’importation sont orientés par les statistiques pour peu qu’elles soient précises».

Le chef de l’Etat a aussi regretté que «les chiffres avancés concernant la production agricole étaient les mêmes pendant des dizaines d’années, des chiffres qui ne reflétaient point la réalité», en citant l’exemple de «la superficie des terres cultivées à travers le pays évaluée, alors, à 3 millions d’hectares, mais les enquêtes menées dans le cadre de la numérisation ont démontré que ce chiffre ne dépassait pas 1,8 million d’hectares, ce qui signifie qu’il y a encore des terres arables non exploitées».

Mohamed N.

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