Skip to content
Menu

Le PAM appelle à une aide urgente pour lutter contre la faim dans l’est de la RD Congo

 

En l’absence d’un accord avec la rébellion du M23, la spirale de violences armées dans l’est de la République démocratique du Congo continue d’entraîner d’importants flux de déplacés qui font face aussi bien à l’insécurité qu’à la famine.

Environ 28 millions de personnes sont confrontés à une faim aiguë dans l’est de la RD Congo, où les combats opposant les forces armées gouvernementales aux milices du M23 et autres groupuscules armés se poursuivent avec une violences inouïe, a alerté  mardi soir le Programme alimentaire mondial (PAM).

Selon le directeur régional du PAM pour l’Afrique orientale et australe, ce pays a longtemps été «une crise oubliée» et la communauté internationale doit donc venir en aide aux habitants congolais, rappelant que la RDC a confronté à une «insécurité alimentaire catastrophique».

«Nous avons besoin que tous nos partenaires s’unissent – aux niveaux local, national et international», a déclaré Eric Perdison, appelant à une collaboration plus étroite entre les autorités compétentes et les humanitaires opérant dans la région, lit-on sur le site des Nations unies.

Dans tout l’est de la RDC, les populations vivent généralement «sur le fil du rasoir». La crise est particulièrement grave dans l’est de la RDC, où plus de 10 millions de personnes dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë.

L’escalade du conflit et la perte des moyens de subsistance continuent d’enfoncer les familles dans le désespoir. L’inflation galopante, les marchés perturbés et l’accès limité de l’aide humanitaire rendent l’accès à la nourriture encore plus difficile pour les familles.

«Je pense que le monde ne réagit pas à la réalité de la RDC comme il le fait pour d’autres situations d’urgence», a estimé Perdison à propos de l’énormité de la crise de la faim dans ce pays.

Ces chiffres alarmants sont publiés au moment où le conflit dans l’est de la RDC et les troubles sociaux ont déraciné 7,8 millions de personnes dans tout le pays,
«un autre record historique». Des dizaines de milliers de personnes ont cherché refuge dans les pays voisins, mettant à rude épreuve les ressources locales.

Face à l’ampleur de la crise, le PAM a fourni jusqu’à présent cette année, une aide alimentaire et nutritionnelle à plus de un million de Congolais parmi les plus vulnérables, notamment les femmes enceintes et les mères allaitantes, ainsi que les jeunes enfants.

Mais tous ces efforts sont menacés par des problèmes de financement. Le PAM a besoin de 433 millions de dollars pour poursuivre ses opérations d’urgence jusqu’en octobre 2025.

Sans dons supplémentaires, le PAM pourrait être contraint de suspendre dans quelques semaines l’aide alimentaire apportée à environ la moitié des personnes qu’il assiste actuellement.

Depuis des mois, des efforts diplomatiques tous azimuts sont engagés pour tenter de trouver une solution négociée à ce conflit interne, dans lequel le voisin rwandais est impliqué, compliquant la situation dans une région qui suscite toutes les convoitises, en raison de ses ressources naturelles et minerais rares autour desquels une bataille mondiale fait actuellement rage entre plusieurs puissances industrielles.

A Kinshasa, les tentatives de dialogues des autorités ont buté sur un refus des milices qui se fiancent, entre autres, avec le trafic des minerais qu’elles exploitent de manière illégale depuis des années, prenant la population en otage et utilisant des enfants qu’elles arrachent à leurs familles.

R. I./CP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ads-banner-250-1

Archive