Skip to content
Menu

«Le gaz naturel reste le pont essentiel de la transition énergétique» (Rapport)

Considérée comme une énergie de transition, le gaz naturel joue un rôle de premier ordre dans l’écosystème énergétique mondial, qui poursuit son passage vers le renouvelable, a affirmé le cabinet d’analyse Wood Mackenzie, dans son dernier rapport, confortant ce qu’a avancé à maintes reprises le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF).

«Le gaz naturel jouera un rôle essentiel dans la transition énergétique, en soutenant l’expansion des énergies renouvelables et en accélérant l’abandon du charbon», a indiqué ce rapport intitulé «Le pont : le rôle crucial du gaz naturel comme source d’énergie de transition».

«Le rôle essentiel du gaz dans l’accélération de la transition énergétique – en remplaçant le charbon, très polluant, et en soutenant l’expansion des énergies renouvelables dans le secteur de l’électricité – ne peut être sous-estimé», insistent les auteurs du document, soulignant que parallèlement, «dans le secteur des transports, le gaz naturel liquéfié (GNL) remplace rapidement le diesel dans le secteur du transport routier chinois et concurrence le fioul dans le soutage maritime mondial». Au-delà de ces usages, le gaz restera également fondamental pour de nombreux processus industriels et le chauffage résidentiel dans les années à venir, assure la même source.

Face à l’augmentation de la croissance de la consommation énergétique, dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique, cette ressource s’avère être un meilleur moyen d’éviter le black-out énergétique, contre lequel avertit l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en réponse aux partisans du tout-renouvelable qui appellent à se passer des ressources fossiles de manière immédiate.

«L’électrification croissante, de plus en plus assurée par des sources d’énergie renouvelables, va permettre de réduire les émissions de CO2», relève le rapport en question, expliquant, toutefois, que «l’électrification ne peut pas aller plus vite et l’adoption de nouvelles technologies à faible émission de carbone, comme l’hydrogène, est actuellement trop lente pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050».

Même si de nombreux pays ont réduit son exploitation et son usage, le charbon représente encore 30% des besoins énergétiques mondiaux, ce qui fait du «passage au gaz comme carburant de transition est une option convaincante», affirme ce cabinet.

En effet, malgré l’avancée significative du secteur des énergies propres dans certains pays, le charbon occupe une part importante dans la production de l’électricité, pour répondre aux besoins de plus en plus croissants du secteur de l’industrie et de la consommation domestique. C’est le cas de la Chine ou de l’Inde qui ont augmenté leurs importations de charbon pour satisfaire les besoins urgents de leur secteur économique.

«En Chine et en Inde, où le gaz est principalement utilisé pour écrêter les pics de consommation, la demande de gaz devrait encore augmenter de près de 100 milliards de mètres cubes d’ici à 2050 dans le secteur de l’électricité, ce qui constitue l’option la plus pratique pour garantir la flexibilité à mesure que les investissements dans les énergies renouvelables augmentent», a déclaré Massimo Di Odoardo, vice-président de la recherche sur le gaz et le GNL chez Wood Mackenzie, lit-on dans un communiqué. «Sans un prix du carbone d’environ 100 dollars la tonne, réduire la dépendance de la Chine et de l’Inde au charbon de base semble être un défi de taille. Mais le prix à payer pourrait être une réduction de plus de 300 Mt de CO2 d’ici à 2035», a-t-il ajouté.

En effet, le charbon est très polluants, ce pourquoi la demande en gaz naturel a explosé, ne produisant que «la moitié du dioxyde de carbone du charbon et 70 % du pétrole lorsqu’il est brûlé, et génère considérablement moins de pollution, ce qui en fait l’option de combustible fossile la plus propre», détaille la même source.

«La demande de gaz a augmenté de 80 % au cours des 25 dernières années et couvre aujourd’hui près d’un quart des besoins énergétiques mondiaux», a déclaré Massimo Di Odoardo, vice-président de la recherche sur le gaz et le GNL chez Wood Mackenzie. «Son succès repose sur l’ampleur des ressources mondiales, les faibles coûts de production, la facilité de stockage et d’expédition, et les avantages environnementaux comparatifs», a-t-il conclu.

Lyès M.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ads-banner-250-1

Archive