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Le développement de l’industrie Sidérurgique se poursuit

 

L’Algérie a l’ambition de devenir l’un des potentiels principaux fournisseurs sidérurgiques de l’Europe grâce à ses atouts, dont une production de qualité et en quantité et un coût de l’énergie compétitif. 

Outre ces atouts, le secteur de la sidérurgie algérien bénéficie d’autres avantages tels qu’une main-d’œuvre qualifiée et des filières dynamiques qui utilisent les produits issus de la sidérurgie. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne cesse de rappeler l’importance de la filière sidérurgique dans la diversification des exportations hors hydrocarbures du pays. Il n’est pas un hasard si l’Algérie œuvre pour que la production locale de fer et de tôles d’acier intègre le marché européen. Ce qui constitue, d’ailleurs, l’une des raisons, parmi tant d’autres, qui ont motivé notre pays à réviser l’accord d’association qui lie l’Algérie à l’Union européenne. La révision des principes de ce partenariat, entré en vigueur en 2005, est devenue, au fil des ans, une mesure irréversible étant donnée le déséquilibre qu’il a engendré en défaveur de l’Algérie. En effet, abstraction faite des hydrocarbures, notre pays n’exportait pas d’autres produits durant les deux décennies de mise en œuvre de l’accord. A présent, avec la promotion et le développement des exportations hors hydrocarbures, les produits sidérurgiques peuvent être inclus dans les échanges entre l’Algérie et les pays européens. Les responsables du secteur nourrissent beaucoup d’espoir de voir cette filière monter en puissance et en capacité pour alimenter l’industrie locale sous toutes ses formes et l’industrie ferroviaire, automobile et électroménager. Cela dit, la feuille de route du secteur industriel doit permettre l’émergence d’un nouvel écosystème national autour de la sidérurgie et des mines, à travers les filières de la récupération, la logistique, la transformation et la distribution, avec l’appui des pôles sidérurgiques majeurs, à savoir le complexe sidérurgique de Bellara (wilaya de Jijel), du complexe Sider El Hadjar (wilaya d’Annaba) et du complexe de l’entreprise turque Tosyali (wilaya d’Oran). Le plan d’action arrêté par le ministère vise également une plus grande diversification des produits sidérurgiques à la faveur des projets d’expansion prévus au niveau des complexes de Tosyali et de Bellara.

Diversification des produits sidérurgiques

Le complexe de Tosyali à Oran (expansion) produira du fer plat destiné notamment aux industries de l’emballage, de l’automobile et de l’électroménager, couvrant ainsi 80% des besoins du marché national en ce type de produit, en plus des quantités qui seront produites par le complexe de Bellara à Jijel. L’objectif est d’étendre le projet du complexe de Bellara afin d’augmenter sa capacité de production à 4 millions de tonnes par an, en diversifiant les produits, notamment le fer plat. Le complexe de Bellara, fruit d’un partenariat algéro-qatari, est l’un des plus grands complexes industriels en Algérie et en Afrique dans la production de fer à béton, de bobines de fil d’acier et de moules en fer, faut-il le préciser. D’une superficie de 216 ha, le complexe est entré en phase d’exploitation avec une capacité de production de 2,5 millions de tonnes/an dans une première étape, avec 1.380 postes d’emploi directs et 5.000 postes indirects. Ses capacités de production étaient estimées en 2023 à plus de 1,6 million de tonnes avec une valeur à l’exportation de plus de 400 millions de dollars. Ce complexe a pour ambition de produire 1,8 million de tonnes de fer en 2024, pour un chiffre d’affaires avoisinant les 160 milliards de DA, tout en continuant à augmenter sa capacité de production.

La complexe Sider El Hadjar reprend ses activités

Par ailleurs, les unités de production du complexe Sider d’El Hadjar, à Annaba, ont repris leurs activités après le redémarrage du haut-fourneau. Le complexe sidérurgique d’El Hadjar, relevant du Groupe Sider, filiale du Groupe Imetal, a entamé sa production effective après le redémarrage du haut-fourneau le 19 décembre 2023. Ainsi, les unités de production sont entrées en activité le 1er janvier 2024 à partir de l’acheminement de la fonte depuis le haut-fourneau vers les aciéries 1 et 2 et l’aciérie électrique en attendant l’arrivée des produits semi-finis aux laminoirs. L’opération de redémarrage du haut-fourneau du complexe sidérurgique d’El Hadjar avait été lancée après un arrêt de trois mois, et ce, après la résolution du problème d’indisponibilité de coke (charbon), nécessaire au fonctionnement du haut fourneau. Le PDG du complexe, Karim Boulayoune, avait affirmé qu’un «programme a été établi avec des objectifs de production en 2024, de plus de 600.000 tonnes de produits sidérurgiques commercialisables, contre 300.000 tonnes en 2023». Le complexe d’El Hadjar emploie plus de 5.500 travailleurs et sa production est constituée de produits ferreux plats et longs, de rond à béton, de tubes sans soudure et autres produits sidérurgiques, faut-il le souligner. Afin d’atteindre les objectifs de production fixés, les responsables du complexe sidérurgique d’El Hadjar ont élaboré un programme de réhabilitation et de modernisation de l’usine, fondé principalement sur la modernisation des équipements industriels (aciéries et laminoirs) et l’introduction de technologies modernes qui mettront fin à la dépendance au coke. Il est à noter que la facture d’importation de coke, nécessaire au fonctionnement du haut fourneau, s’élève, à elle seule, à 200.000 dollars par an. En outre, l’usine s’emploie, dans le cadre de l’effort d’efficience économique, à suivre la dynamique économique nationale en incluant de nouveaux produits sidérurgiques à valeur ajoutée, tels que les rails de chemin de fer, les structures industrielles et autres produits sidérurgiques.

Badreddine K.

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