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L’Arabie saoudite augmente ses exportations de pétrole brut vers la Chine

 

A la faveur de la baisse du prix de son pétrole qu’elle s’apprête à opérer pour la première fois depuis deux ans, l’Arabie saoudite prévoit une forte hausse de ses exportations de brut vers le marché chinois durant le mois de mai prochain.

Cédant 2,30 dollars/baril par rapport au prix de référence Dubaï/Oman du pétrole Arab Light, les expéditions de la monarchie du Golfe vers la Chine devront augmenter de quelque 12,5 millions de barils, en passant de 35,5 millions de barils durant le mois courant à 48 millions de barils le mois prochains, selon des prévisions rapportées en début de semaine par l’agence Reuters.

En prévision d’une importante augmentation de sa production en mai, Riyad a décidé cette forte baisse du cours de son pétrole afin de parvenir à maintenir sa position sur un marché mondial déjà marqué par une forte fébrilité ces dernières semaines suite à l’annonce des nouvelles taxes douanières de la Maison-Blanche sur les exportations de tous les pays vers le marché américain.

Selon la même source, atteignant 2,3 dollars/baril, cette baisse du cours du pétrole saoudien est la plus importante que le pays n’a pas opérée depuis 2023. Du côté de Pékin, cette décision est perçue comme une bouffée d’oxygène qui permettra à son économie d’amortir une partie des retombées des nouvelles barrières douanières que lui imposent le président américain dans le sillage de sa nouvelle politique économique protectionniste. L’Arabie saoudite est, en effet, le deuxième fournisseur du marché chinois en pétrole, après la Russie. Cette baisse des prix du pétrole saoudien permettra également à la puissance asiatique de compenser le déficit qu’induira la baisse de ses importations depuis le marché américain, puisque les autorités du pays ont décidé de riposter aux taxes douanières de Donald Trump par la réciprocité, en augmentant fortement les taxes douanières appliquées à tous les produits américains exportés vers le marché chinois, y compris le pétrole et le gaz.

 

Deuxième fournisseur après la Russie

Toutefois, selon les données compilées par la même agence, les exportations américaines de pétrole brut vers le premier consommateur mondial de pétrole, qu’est la Chine, ont diminué et sont sur le point de s’arrêter complètement. Depuis le début de l’année en cours, le pétrole brut américain ne représente en effet qu’environ 1% des importations totales de la Chine, premier importateur mondial. Mais la guerre tarifaire lancée par le président américain Donald Trump contre la Chine depuis le mois de février dernier a fini par dissuader les opérateurs chinois qui continuaient de s’approvisionner en pétrole sur le marché outre-Atlantique.

Outre la Russie et l’Arabie saoudite qui sont les principaux fournisseurs de la deuxième économie au monde, ce sont les importations chinoises de brut en provenance d’Iran qui ont augmenté d’une manière significative durant le mois de mars dernier. Cette tendance intervient dans un contexte où les nouvelles tensions qui caractérisent le marché mondial ont incité les importateurs chinois à chercher de nouvelles sources pour constituer des stocks en prévision d’un éventuel durcissement des sanctions américaines contre Téhéran, qui elle aussi est dans le viseur du président américain.

Ainsi, selon des données de Kpler, reprises par Reuters, le brut iranien a représenté 13% des importations totales de brut de la Chine durant le mois de mars dernier. En termes de volumes, les exportations iraniennes vers le marché chinois ont atteint 1,37 million de barils par jour, contre seulement 747.000 barils par jour durant le mois de février.

De son côté, l’Arabie saoudite mise sur l’augmentation de sa production pétrolière pour renforcer ses exportations afin de pouvoir financer sa politique de diversification économique, à la lumière de laquelle d’importants projets structurants ont été lancés dans divers secteurs d’activité.

Selon le FMI (Fonds monétaire international), «les prix relativement faibles du pétrole, couplées aux baisses de production et aux besoins de financements des grands projets du pays, ont conduit les autorités saoudiennes à revoir leurs prévisions de déficit à la hausse».  

Ahmed A.

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