L’étude technique, réalisée par un consortium de bureaux d’études de trois entreprises publiques pour un montant de 200 millions de dinars algériens, vise à identifier avec précision les zones à risque et à proposer des solutions adaptées pour prévenir les inondations. Celle-ci devra être finalisée d’ici à la fin du mois de mai prochain, outre la mise en valeur des données topographiques et les images satellitaires de l’agence spatiale algérienne.
Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a annoncé, lundi dernier, à Nâama, le lancement imminent d’une opération d’envergure visant à protéger la région d’Aïn Sefra et ses environs contre les risques d’inondations. Ce projet, a indiqué le ministre, doté d’un budget conséquent, «comprendra des travaux d’aménagement des oueds et des cours d’eau, ainsi que la mise en place de mesures préventives pour limiter définitivement les risques de crues dévastatrices», affirmant que «cette initiative s’inscrit dans une démarche urgente et structurée pour sécuriser les populations et leurs biens».
Lors de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Naâma, le ministre a détaillé les contours de ce projet ambitieux, précisant qu’«une étude technique, réalisée par un consortium de bureaux d’études de trois entreprises publiques pour un montant de 200 millions de dinars algériens, a été présentée», relevant que «cette étude vise à identifier avec précision les zones à risque et à proposer des solutions adaptées pour prévenir les inondations», tout en insistant sur «l’importance de finaliser cette étude d’ici à la fin du mois de mai prochain, en mettant l’accent sur les données topographiques et les images satellitaires fournies par l’agence spatiale algérienne».
Selon le ministre, l’étude propose plusieurs mesures concrètes, notamment «la construction de stations d’alerte précoce», «la réalisation de barrages et de petits réservoirs d’eau le long des oueds», ainsi que «l’aménagement des voies d’écoulement des eaux depuis les hauteurs montagneuses vers des bassins récepteurs». En outre, des opérations de reboisement des rives des oueds sont prévues pour renforcer la stabilité des sols et limiter l’érosion. Ces mesures visent à éradiquer définitivement le phénomène des inondations, en particulier dans la ville d’Aïn Sefra, régulièrement touchée par des crues soudaines.
Une approche globale pour protéger les populations
Le ministre a rappelé que ce projet s’inscrit dans une démarche globale de protection des populations et des infrastructures. Outre Aïn Sefra, des localités avoisinantes, telles que Moghrar, Djeniene Bourezg et Sfisifa, bénéficieront également de ces travaux. L’objectif est de sécuriser les zones vulnérables et de prévenir les dégâts matériels et humains causés par les inondations. Les travaux devraient commencer dans les plus brefs délais, avec une priorité accordée aux mesures les plus urgentes.
En marge de cette annonce, Taha Derbal a inspecté la station de traitement des eaux usées de la commune d’Aïn Sefra, qui a subi des dommages importants lors des inondations du 8 septembre dernier. Une opération de réhabilitation est en cours pour remettre en état les canalisations et les équipements endommagés. Le ministre a souligné l’importance de ce type d’infrastructures dans la gestion des eaux usées et leur réutilisation, notamment dans l’agriculture et l’industrie.
Il a rappelé que «le programme national de réhabilitation et de développement des stations de traitement des eaux usées s’inscrit dans les directives du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune», précisant que «l’objectif est d’augmenter les capacités de filtration et d’accroître le volume des eaux traitées, qui atteint actuellement 590 millions de mètres cubes par an grâce à 232 systèmes de traitement répartis à travers le pays. D’ici à la fin de l’année, 30% de ces eaux traitées devraient être réutilisées dans l’agriculture et l’industrie».
Vers une utilisation accrue des eaux usées traitées
Le ministre a également insisté sur «la nécessité d’élargir l’utilisation des eaux usées traitées dans la wilaya de Nâama. Ces eaux pourraient être utilisées pour l’irrigation des espaces verts, des ceintures vertes et des vergers, contribuant ainsi à la préservation des ressources en eau potable et à la promotion du reboisement», soulignant que «cette approche s’inscrit dans une logique de développement durable et de gestion optimale des ressources hydriques».
Taha Derbal a également visité le projet de renforcement de l’approvisionnement en eau potable de la commune d’El Biod, qui repose sur des forages profonds dans la région de Marak, à 25 km de la localité. D’un montant de 500 millions de dinars, ce projet devrait être livré d’ici à l’été prochain. Le ministre a donné des instructions pour accélérer les travaux et respecter les délais impartis.
Enfin, le ministre a pris connaissance de l’avancement du projet de transfert des eaux du Chott El Gharbi, qui bénéficiera à trois wilayas, à savoir Tlemcen, Naâma et Sidi Bel-Abbès. Ce projet permettra non seulement d’approvisionner en eau potable plusieurs communes, mais aussi de répondre aux besoins en irrigation agricole pour une superficie de 6.000 ha. Il prévoit également la multiplication des points d’abreuvement pour le bétail, répondant ainsi aux besoins des populations rurales.
Nadine Oumakhlouf