Skip to content
Menu

L’Algérie expédie une cargaison de 30 000 tonnes de fioul vers le Liban

La solidarité de l’Algérie envers le Liban est d’autant plus remarquable qu’elle montre la volonté du pays de s’engager activement dans les efforts internationaux pour soutenir les nations en difficulté. L’action de Sonatrach symbolise la capacité de l’Algérie à utiliser ses ressources pour apporter un soutien concret à ses partenaires dans des moments cruciaux.

Le Groupe Sonatrach a entamé, mardi dernier, l’expédition de la première cargaison de carburant destinée au Liban, en réponse aux directives du président de la République Abdelmadjid Tebboune. Cette annonce, faite, hier via un communiqué publié sur la page Facebook de la compagnie, souligne l’engagement de l’Algérie à soutenir le Liban dans ses efforts pour surmonter la grave crise énergétique qu’il traverse actuellement.

Le Groupe Sonatrach a précisé que « cette initiative s’inscrit dans une démarche de solidarité envers le Liban, visant à soutenir ce pays ami en énergie ». «Cette opération reflète la profondeur des relations bilatérales entre l’Algérie et le Liban», a déclaré la compagnie dans son communiqué. La cargaison, estimée à 30 000 tonnes de gasoil, a été traitée avec soin au port pétrolier de Skikda, un des hubs énergétiques majeurs du pays. Elle constitue la première phase d’une série de livraisons prévues pour assurer un approvisionnement régulier en carburant au Liban.

Le gasoil sera acheminé par voie maritime à bord d’un tanker, dont le départ est programmé pour demain, jeudi. Sonatrach a souligné l’importance de cet envoi, qui représente une aide cruciale pour le Liban dans la gestion de sa crise énergétique. Le carburant est destiné principalement au fonctionnement des centrales électriques du pays, permettant ainsi le rétablissement progressif du réseau électrique et l’amélioration des conditions de vie des citoyens libanais, fortement touchés par les pénuries d’électricité.

 

Un geste qui renforce les liens fraternels avec le Liban

 

Cette opération reflète l’engagement continu de l’Algérie à soutenir ses partenaires internationaux en période de crise. «Cette initiative traduit l’engagement ferme de Sonatrach à appuyer les décisions de l’État algérien tout en renforçant les liens fraternels avec le Liban», peut-on lire dans le communiqué. La compagnie a également réaffirmé que « ce geste s’inscrit dans une longue tradition de coopération et de solidarité entre les deux pays », mettant en avant l’importance des relations bilatérales en matière d’énergie, mais aussi sur les plans diplomatique et économique.

Le soutien de l’Algérie au Liban fait écho à une décision du président Abdelmadjid Tebboune, prise dimanche dernier, de fournir « immédiatement » des quantités de fioul au Liban. Ce carburant est indispensable pour faire fonctionner les centrales électriques libanaises et rétablir le courant dans un pays où l’électricité est devenue un bien rare en raison de la crise économique. Cette situation a été exacerbée par l’épuisement des réserves de fioul de l’entreprise publique libanaise « Électricité du Liban « (EDL), qui avait dû annoncer l’arrêt total de la production d’électricité dans le pays.

Le président Tebboune a demandé au Premier ministre Nadir Larbaoui d’informer directement son homologue libanais, Najib Mikati, de cette aide d’urgence. Lors d’une conversation téléphonique entre les deux responsables, le Premier ministre a réitéré l’engagement immédiat de l’Algérie à fournir les quantités de fioul nécessaires au Liban, selon les instructions du président Tebboune.

Cette aide intervient alors que le Liban traverse une des pires crises économiques de son histoire. Depuis plusieurs mois, le pays est en proie à des pénuries généralisées, notamment de carburant, paralysant divers secteurs vitaux. L’épuisement des stocks de fioul a conduit à l’arrêt complet des centrales électriques libanaises, plongeant une grande partie de la population dans l’obscurité. Les infrastructures critiques, telles que les hôpitaux, fonctionnent grâce à des générateurs, eux-mêmes alimentés par un carburant en pénurie constante.

Face à cette situation alarmante, l’initiative algérienne est perçue comme un geste salvateur. Elle vient à un moment où le Liban, fragilisé par des années de crise, tente de relancer ses secteurs vitaux tout en luttant contre les conséquences dévastatrices d’une crise financière sans précédent.

Yanis Ait Lamara

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ads-banner-250-1

Archive