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La Russie va produire du lithium à grande échelle en 2030 (ministre)

 

Le géant pétrolier euroasiatique compte se placer sur un marché des terres rares qui suscite de nombreuses tensions entre les grandes puissances économiques, pleinement engagées dans la transition énergétique mais dont les chaînes d’approvisionnement posent un sérieux problème pour le développement de leurs industries électroniques et électriques.

La Russie envisage de produire environ 60.000 tonnes de carbonate de lithium en 2030, a annoncé lundi le ministre des Ressources naturelles de l’environnement, Alexandre Kozlov, cité par les médias.

La Russie a affirmé détenir des réserves dépassant 3,5 millions de tonnes d’oxyde de lithium, un minerai nécessaire pour la fabrication des batteries destinées à l’industrie des véhicules électriques et où Moscou veut investir.

L’US Geological Survey estime les réserves de lithium de la Russie à environ 1 million de tonnes en 2024, ce qui en fait la 14e réserve mondiale. L’oxyde de lithium contient environ un tiers de lithium pur et le carbonate de lithium en contient environ 20%.

«La production industrielle de lithium dans le pays commencera en 2030», a déclaré le ministère, soulignant que «le pays importe traditionnellement du lithium, et il est désormais crucial de lancer rapidement des installations et d’accroître l’extraction et le traitement de cette ressource stratégiquement importante pour l’économie».

Le ministère a indiqué qu’il avait délivré des licences d’exploration pour trois grands gisements de lithium : Kolmozerskoye et Polmostundrovskoye dans la région de Mourmansk, au nord-ouest de la Russie, et Tastygskoye dans la région de Tuva, qui borde la Mongolie.

Ces trois gisements et leurs usines de production adjacentes devraient être opérationnels d’ici à 2030, selon le ministère. En 2023, la Russie n’a extrait que 27 tonnes de lithium comme sous-produit d’un gisement d’émeraude dans les montagnes de l’Oural.

Kolmozerskoye, qui contient un quart des réserves de lithium connues de la Russie, est exploité par Polar Lithium, une coentreprise entre le géant russe des métaux Nornickel et l’entreprise publique d’énergie nucléaire Rosatom.

En février dernier, le président russe avait déclaré que son pays devait accélérer ses projets d’exploitation de ses gisements de lithium, dont la demande a explosé ces dernières années.

«Nous n’exploitons toujours pas de lithium. Et comment pouvons-nous nous développer sans lithium ? Mais nous pouvons le faire. Et nous aurions pu le faire il y a 10 ou 15 ans», a déclaré Poutine lors d’une conférence sur les technologies de pointe à Moscou.

L’attention mondiale portée aux réserves de minéraux critiques a été renforcée par la proposition du président américain Donald Trump à l’Ukraine de céder le contrôle de 50 % de ses minéraux critiques, notamment le graphite, l’uranium, le titane et le lithium.

Poutine a déclaré que la Russie devrait développer sa propre production de tous les minéraux critiques, y compris les métaux des terres rares, qui sont utilisés pour fabriquer des aimants qui transforment l’énergie en mouvement pour les véhicules électriques, les téléphones portables, les systèmes de missiles et d’autres appareils électroniques.

Polar Lithium, une coentreprise entre le géant russe des métaux Nornickel et l’entreprise publique d’énergie nucléaire Rosatom, a déclaré en juin qu’elle prévoyait d’accélérer de trois ou quatre ans son seul projet de production de lithium, qui devait entrer en service d’ici à 2030.

L. M. /Agences

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