L’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (NESDA) compte financer chaque année 11.000 micro-entreprises. Suite aux différentes sorties sur le terrain des cadres de l’Agence, il a été constaté, toutefois, selon son directeur général, Bilal Achacha, un besoin pressant exprimé par une grande partie de ces entreprises pour les services de la finance islamique. D’où l’organisation, lundi dernier, par NESDA, en partenariat avec le Crédit populaire d’Algérie (CPA), d’une journée d’information sur les formules de financement islamique destinées aux promoteurs de micro-entreprises. Dans une déclaration à la presse en marge de cette rencontre, Achacha a précisé que la nouvelle stratégie visant la création de micro-entreprises et l’accompagnement des jeunes porteurs de projets prévoit l’affectation de montants suffisants pour financer chaque année 11.000 micro-entreprises. Ces montants seront alloués aux entrepreneurs «sérieux», étant donné que le nouveau dispositif de l’Agence repose sur la sélection des entreprises à haut potentiel de croissance en vue de les financer, selon les explications du DG. Et afin de répondre au mieux au choix de ces jeunes entrepreneurs, NESDA a sollicité le CPA pour qu’il présente ses divers produits bancaires conformes à la Chariaa. Ainsi, le chef du département de la finance islamique du CPA, Mazari Sofiane, a annoncé devant les 80 jeunes promoteurs présents que la banque s’apprête à lancer de nouveaux produits dans les semaines à venir dans le cadre de la finance islamique, destinés particulièrement aux micro-entreprises. Cela inclut le financement Mourabaha pour l’acquisition de matières premières, ainsi que des financements islamiques dédiés à la phase d’exploitation (paiement des factures, salaires des employés…) afin de permettre aux entreprises de poursuivre leur activité en toute sérénité, a expliqué Mazari.
CPA : financements islamiques au profit des micro-entreprises
Ce sont autant de produits conformes aux principes de la Chariaa, validés par la Banque d’Algérie, a précisé Mazari. Outre ces nouvelles formules en cours de lancement, les micro-entreprises peuvent actuellement bénéficier de financements pour l’acquisition d’équipements et de matériels via des contrats Mourabaha. La banque propose également le produit Ijara, permettant à une entreprise d’acquérir un bien immobilier ou un local par le biais d’un contrat de location pouvant aller jusqu’à 15 ans, avec transfert de propriété après le paiement de toutes les échéances. L’Agence contribue, faut-il l’expliquer, au financement d’un projet à hauteur de 25%, tandis que son initiateur participe à hauteur de 5% contre un taux de 70% assuré dans le cadre d’un crédit bancaire. A ce propos, Achacha a indiqué que l’Agence avait financé 675 micro-entreprises en février dernier et qu’elle compte accélérer la cadence pour atteindre les objectifs escomptés. Par ailleurs, NESDA organise des foires commerciales pendant tout le mois de Ramadhan pour la vente des produits des micro-entreprises. Organisées sous le slogan «Consomme le produit de ton pays», ces foires se déroulent du 1er au 31 mars en cours au niveau des différentes communes et places publiques à l’échelle nationale, affirme cette agence.
L’entrepreneuriat au sein de l’Université
Le but de cette manifestation économique est de soutenir le produit local et de permettre aux micro-entreprises de faire connaître leurs produits, selon la même source. Il est à noter également que plus de 117 Centres de développement de l’entrepreneuriat (CDE) ont été mis en place au niveau des universités du pays, depuis le démarrage de cette coopération, il y a environ 5 mois. Mieux des actions ont été engagées en vue d’améliorer le rendement de ces Centres. L’Etat a mis à la disposition des jeunes porteurs de projets innovants et productifs tous les moyens nécessaires pour concrétiser leurs rêves. Outre la formation et la recherche, l’Université s’attelle au développement de l’entrepreneuriat en accompagnant les étudiants désireux de s’y lancer, c’est-à-dire de créer leurs propres entreprises et de trouver par eux-mêmes des postes d’emplois. Toutes ces actions s’inscrivent, faut-il le souligner, dans le cadre de la convention signée entre la Direction générale de la Recherche scientifique et du développement technologique au ministère de de l’Enseignement supérieur (MESRS) et NESDA. Cette convention fait partie de la stratégie du ministère de l’Économie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, qui met l’accent sur la promotion de la création et du développement des micro-entreprises dans une vision économique globale. Elle renforce également la politique du MESRS qui encourage l’entrepreneuriat et incite les étudiants à créer des start-ups basées sur l’innovation et la recherche scientifique, contribuant ainsi à répondre aux besoins de l’économie nationale. Cette convention représente une étape importante pour renforcer le rôle des universités dans le développement de l’économie nationale, en encourageant l’innovation et l’esprit d’initiative chez les jeunes et en contribuant à la création d’un environnement propice à l’innovation et à l’évolution.
K. B.