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E-commerce: Un secteur en plein essor

Actuellement, environ 475 sites web marchands algériens ont mis en place un système de paiement électronique, selon le GIE Monétique. Le montant global des transactions en ligne depuis le lancement du e-paiement s’élèverait à plus de 37 millions de dinars. En 2023, les transactions liées à la vente de biens ont triplé, passant de 2 millions en janvier à 6 millions de dinars en décembre.

La révolution numérique a transformé les habitudes d’achat des Algériens et ouvre de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs qui exploitent les réseaux sociaux ainsi que certaines applications spécialisées pour répondre à la demande croissante de leurs clients.

En fait, le commerce en ligne se développe de façon structurée et régulière depuis quelques années en Algérie. La crise sanitaire a accéléré ce mouvement. Tous les spécialistes s’accordent à dire que les confinements successifs ont conduit à un transfert des habitudes de consommation, du magasin vers la toile.

Qu’ils soient de grands groupes ou de petites boutiques en ligne opérant principalement sur les réseaux sociaux, ces «magasins» virtuels attirent de plus en plus les Algériens qui se tournent vers ce mode d’achat. Aussi, la création de nombreuses sociétés de livraison, la naissance de plateformes de création de boutiques en ligne, ainsi que des communautés de passionnés et d’influenceurs font que ce mode de commerce soit attractif.

Chiffres à l’appui : selon Statista, le chiffre d’affaires du e-commerce en Algérie est passé de 542 millions d’euros en 2017 à 1.202 millions d’euros en 2024. Le nombre d’utilisateurs sur le marché du commerce électronique en Algérie devrait augmenter continuellement, selon la même source entre 2024 et 2029, soit au total 2,3 millions d’utilisateurs (+32,72 %). Après la neuvième année consécutive de hausse, l’indicateur devrait atteindre 9,35 millions d’utilisateurs et donc un nouveau pic en 2029, notamment le nombre d’utilisateurs du marché du commerce électronique n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années.

Pour beaucoup, le commerce électronique représente une opportunité de travail, leur offrant la possibilité d’explorer l’entrepreneuriat et de s’engager dans une activité professionnelle, en particulier pour ceux qui éprouvent des difficultés à trouver un emploi traditionnel. Étant donné que le capital nécessaire pour démarrer une telle activité n’a pas besoin d’être très important, de nombreux jeunes Algériens sont ainsi attirés par cette opportunité.

C’est depuis l’apparition de la maladie du Covid, en 2019, que le e-commerce s’est développé de manière significative en Algérie comme dans d’autres pays dans le monde. Cette crise a forcé les Algériens à rester chez eux, à se connecter de plus en plus à Internet et à chercher à acheter certains produits sans déplacement.

Cependant, le développement du commerce électronique est une arme à double tranchant. Une aubaine pour les consommateurs, mais aussi un casse-tête pour les responsables du secteur, car une grande partie du commerce électronique en Algérie s’effectue de manière informelle, ce qui complique considérablement la collecte de données et l’analyse statistique dans ce domaine.

En effet, pas mal d’échanges commerciaux se font sur des plateformes informelles, telles que les réseaux sociaux, les applications de messagerie instantanée ou encore des sites de petites annonces, le tout avec un paiement à la livraison en mains propres.

Autre problème soulevé, cette fois-ci par les entreprises, celui de la connexion qui peut avoir un impact négatif sur le volume des ventes, et par conséquent, sur le chiffre d’affaires.

Les frais de livraison pourraient être importants, notamment quand la quantité de produits acheminés vers les clients est relativement faible.

En outre, il faut noter que dans le cas de l’Algérie où plus de la moitié des entreprises sont dans le secteur informel qui échappe à toute réglementation et à la fiscalité, l’adoption du canal électronique poserait un problème de traçabilité pour lesdites entreprises, d’où leurs choix orientés vers le commerce physique.

Par ailleurs, comme le e- commerce ne permet pas aux clients de tester les produits et de vérifier s’ils répondent réellement à leurs attentes, les réclamations de ceux qui seraient insatisfaits pourraient être nombreuses et la fréquence de retour de produits pourrait aussi être importante.

Aussi, le paiement sur internet peut présenter un risque financier pour le consommateur, au regard d’une éventuelle utilisation malsaine de ses données bancaires, ce qu’on appelle l’arnaque.

Ainsi, 475 sites web marchands algériens ont mis en place un système de paiement électronique avec un montant global de plus de 37 millions de dinars des transactions en ligne, il devient plus difficile pour les autorités et les entreprises de prendre des décisions éclairées en matière de régulation, de développement des infrastructures et de stratégies commerciales.

Fatiha Amalou

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