Présidée par le ministre de l’Éducation nationale, en présence de la ministre de l’Environnement et de la Qualité de vie, du ministre délégué chargé du Conseil supérieur de la jeunesse, de la Commissaire nationale à la protection de l’enfance, ainsi que de la représentante de l’Unicef en Algérie, une cérémonie officielle s’est tenue, mardi, au collège Merzoug Benyoussef, dit Si Ali, et ce, pour donner le coup d’envoi à une vaste opération de dotation de 2.500 clubs verts implantés dans les établissements scolaires à travers le pays.
Cet événement a également été marqué par la signature d’une convention de coopération entre le ministère de l’Éducation nationale et celui de l’Environnement, concrétisant un partenariat stratégique autour de l’éducation environnementale. L’objectif est clair. C’est ancrer durablement la culture écologique chez les jeunes, en leur fournissant les moyens pédagogiques nécessaires à travers des clubs verts actifs et bien structurés. Dans une dynamique nationale ambitieuse en faveur de l’éducation à l’environnement, les clubs verts prennent de plus en plus une place centrale dans les établissements scolaires du pays. En effet, ce mouvement d’envergure, amorcé depuis plusieurs années, s’est récemment renforcé par la signature récemment par une convention de partenariat entre le secteur de l’éducation nationale et celui de l’environnement. Ce protocole d’accord vise à équiper des milliers de clubs déjà opérationnels à travers le pays. Ce partenariat intersectoriel reflète la volonté des pouvoirs publics de faire de l’école un acteur-clé dans la transition écologique. Ce sont plus de 12.000 clubs verts qui ont vu le jour dans les trois paliers du système éducatif, dont plus de 2.500 ont d’ores et déjà été dotés des équipements nécessaires à leur bon fonctionnement. Ces espaces de sensibilisation écologique se multiplient dans les écoles, les collèges et les lycées, transformant les établissements en véritables foyers d’apprentissage citoyen et de culture environnementale. Un nouvel appel d’offres est en préparation pour permettre d’équiper les milliers d’autres clubs en attente, preuve d’un engagement soutenu à généraliser cette expérience.
Les clubs verts ne se limitent pas à des activités périscolaires. Ils incarnent une nouvelle approche pédagogique qui allie théorie et pratique, savoir scientifique et actions concrètes. «Notre rôle est d’inculquer aux élèves une éducation environnementale les invitant à se familiariser avec les enjeux du changement climatique, de la gestion des déchets, de la préservation de la biodiversité ou encore de l’économie circulaire, tout en menant des projets locaux tels que la création de jardins éducatifs, le tri sélectif ou la récupération des eaux de pluie», a souligné un membre actif d’un club vert activant dans la wilaya de Tizi Ouzou. Dans ce cadre, la convention signée prévoit le lancement d’un deuxième lot d’équipements destinés aux clubs verts. Il comprend notamment des outils de jardinage, des serres en plastique munies de systèmes de collecte des eaux de pluie, des bacs à compost, des panneaux pédagogiques et des guides de sensibilisation. Ces outils viennent compléter le premier lot déjà distribué, constitué principalement de matériel informatique et audiovisuel. Au-delà du matériel, ce sont les valeurs que ces espaces véhiculent qui leur donnent toute leur importance. En favorisant l’implication directe des élèves dans des projets collectifs et utiles à leur environnement, les clubs verts contribuent à former des jeunes conscients, engagés et responsables. Ils développent chez les élèves des compétences transversales telles que le travail en équipe, l’observation, l’expérimentation, la créativité, mais aussi le respect de l’autre et de la nature. Il faut préciser que des efforts importants ont été menés en parallèle pour assurer un encadrement pédagogique de qualité. Plus de 20.000 enseignants ont ainsi été formés à l’éducation environnementale, grâce aux programmes mis en œuvre par des institutions spécialisées. Cette démarche vise à accompagner les établissements dans la mise en place d’actions concrètes, en lien avec les contenus scolaires, mais aussi avec les réalités du terrain. L’élan donné aux clubs verts s’inscrit dans une stratégie plus globale de sensibilisation et d’implication des jeunes générations. Des foires locales de l’environnement, des concours de projets écologiques et des journées de sensibilisation sont régulièrement organisés, impliquant aussi bien les élèves que les associations, les centres spécialisés, les chercheurs et les journalistes. Ces initiatives viennent consolider une culture de l’environnement qui dépasse désormais les murs de l’école. Parmi les moments forts de cette dynamique, figure l’organisation des concours récompensant les meilleures initiatives en faveur de l’environnement, dans différentes catégories, y compris celle de la presse écrite. Ces distinctions soulignent l’importance de la mobilisation collective pour faire face aux défis écologiques et rappellent le rôle stratégique dans la sensibilisation à travers tous les canaux : éducatifs, associatifs et médiatiques. À travers le déploiement massif des clubs verts, l’école algérienne affirme aujourd’hui son rôle de creuset d’une nouvelle conscience environnementale. Dans chaque établissement équipé, c’est une petite cellule de transformation écologique qui émerge, prête à faire germer chez les élèves l’amour de la nature, le respect des écosystèmes et la volonté d’agir pour un avenir durable. Il ne s’agit plus seulement d’enseigner l’environnement, mais de le vivre au quotidien, dans la cour de récréation, en classe, et dans chaque geste citoyen. Le lancement officiel a été symbolisé par la remise d’équipements écologiques aux établissements : serres en plastique avec systèmes de récupération des eaux de pluie, outils de jardinage, boîtes à compost et bacs de tri sélectif. Les ministres présents ont visité des stands et assisté à des présentations animées par des élèves déjà impliqués dans ces clubs verts, témoignant de leur engagement et de leur créativité.
Le ministre de l’Éducation nationale a rappelé que ces espaces pédagogiques complémentaires jouent un rôle essentiel dans l’éveil écologique des élèves. Ils leur permettent d’acquérir des savoirs, mais aussi de développer des compétences pratiques et des attitudes responsables envers leur environnement. Il a également souligné que cette démarche s’inscrit dans une logique d’ouverture de l’école sur son environnement social, institutionnel et naturel.
À travers ce projet, les deux ministères ambitionnent de doter progressivement tous les établissements scolaires du pays de clubs verts. Sur les 8.524 clubs déjà créés, 4.781 sont implantés dans des écoles primaires, 2.640 dans des collèges et 1.103 dans des lycées. Ces structures rassemblent plus de 237.000 élèves, encadrés par 9.143 animateurs pédagogiques. Dans cette nouvelle phase de dotation, 60% des 2.500 clubs concernés sont situés au niveau primaire, confirmant l’accent mis sur la sensibilisation dès le plus jeune âge.
Ce programme éducatif, appuyé par l’Unicef, vise à faire de chaque élève un ambassadeur de l’environnement dans sa famille, son quartier et sa communauté. En favorisant une pédagogie active, fondée sur l’action concrète, il place l’école au cœur du changement et du développement durable.
Arezki L.
