Skip to content
Menu

Aswel, un site touristique féérique

 

C’est ici, à Aswel, sur son immense plate-forme cernée de montagnes, située à plus de 1.700 m d’altitude, que s’est déroulé le réveillon du Nouvel An de 2008. Plusieurs centaines de personnes, dont des familles, venues de différentes régions d’Algérie, y ont participé. Dans une ambiance fraternelle et familiale. L’année suivante, le complexe climatique de Tikjda affichait complet à l’occasion de la même fête.

Une épaisse couche de neige et le froid glacial qui avaient pris possession d’Aswel plusieurs jours avant le jour
J n’avaient nullement découragé les organisateurs et les réveillonneurs. C’était la première fois depuis la fin des années 1980 qu’une fête aussi grandiose est organisée sur les hautes cimes du Djurdjura. Elle est suivie, en 2021, par une autre fête semblable à Tala Gana, un merveilleux site touristique datant de la période coloniale française, créé en contrebas du mont de Lalla Khedidja qui culmine à 2.308 m d’altitude.  L’idée de
«rebeloter», de rééditer le 31 décembre 2024 n’est pas écartée.

Aswel fait partie des plus beaux sites touristiques des wilayas voisines de Tizi Ouzou et de Bouira, à l’est d’Alger. Du haut de ses 1700 mètres d’altitude, il offre des vues panoramiques époustouflantes sur des dizaines de villes et villages des daïras des Ouacifs, de Beni-Yenni et des Ouadhias. La vue va encore plus loin vers Larba Nath Irathen, Ath Douala,   lorsque le ciel est dégagé et le beau temps au rendez-vous. Les visiteurs viennent essentiellement des wilayas du centre-nord du pays, particulièrement de celles de Tizi Ouzou, de Bouira, de Béjaïa, d’Alger, de Boumerdès, de Tipasa et de certaines wilayas comme Oran, Relizane et Mostaganem, dans l’Ouest algérien.

Vues panoramiques époustouflantes

Le site ne figure, pour l’instant, que sur les tablettes d’une poignée d’agences algériennes de voyages et de tourisme. Il est méconnu par les tours opérateurs étrangers qui ont inscrit, depuis quelques années, la destination Algérie dans leurs programmes et circuits. Il est vrai que rien n’est fait par les organismes et les services chargés de l’activité touristique locale, pour développer, booster le tourisme de montagne.

Un exemple parmi d’autres. Hormis deux petites gargotes proposant aux visiteurs des sandwichs omelettes au fromage, des boîtes de gâteaux, de l’eau et des jus, Aswel n’offre aucune infrastructure et commodité telles que restaurant, café, sanitaires. Cette absence d’infrastructures a-t-elle un lien avec le fait que le site soit situé en plein cœur du Parc national du Djurdjura, qui est également classé depuis 1997 comme une réserve de biosphère par l’Unesco ?  L’unique structure visible sur les lieux est le stade de football créé dans les années 2000, où s’entraînait autrefois la JSK. Il est à l’abandon.

Ce parc a été créé le 23 juillet 1983. Il s’étend sur une superficie de plus de 82 km2. Il abrite de la faune et de la flore, de vastes forêts et une multitude de grottes, de gorges et de gouffres comme celui d’Aswel (Annou bw-Aswel, en kabyle) d’une profondeur de plus de 800 m. Celui-ci a été «exploré sérieusement à partir de 1933. C’est le plus profond connu actuellement en Algérie et en Afrique (en 1981), selon la revue spécialisée Spelunca n° 03 de juillet-septembre 1981». «Il a été exploré par des groupes de spéléologues de diverses nationalités, français, espagnols, belges et tchèques», ajoute la même source.

Le plateau d’Aswel mérite bien un détour. Le meilleur itinéraire va de Haizer (Bouira) à Tizi Ouzou, en passant par Tikjda, Aswel, Bouadnane, Tassaft Ouguemoune, Ath Yenni et le barrage de Taksebt. Avec, évidemment, une longue escale pique-nique à Aswel. Satisfait ou remboursé, comme dit un gargotier du coin.

M. A. H.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ads-banner-250-1

Archive