Un mémorandum d’entente a été signé à Lisbonne (Portugal) entre l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) et l’Entité de régulation des services énergétiques du Portugal (ERSE), afin de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de la régulation énergétique. La cérémonie de signature de ce mémorandum d’entente s’est déroulée jeudi dernier entre le président de l’ARH, Rachid Nadil, la présidente du CREG, Wassila Betata Atimene, et le président du conseil d’administration de l’ERSE, Pedro Verdelho, indique un communiqué du ministère de l’Energie et des mines et des énergies renouvelables.
Selon la même source, «cette initiative s’inscrit dans le cadre des travaux menés sous l’égide de l’Association méditerranéenne des régulateurs de l’énergie (MEDREG), à laquelle l’Algérie est pleinement engagée en tant que membre fondateur ayant assuré la vice-présidence, puis la présidence de cette association à ses débuts et occupe actuellement sa vice-présidence pour un second mandat». Ce qui témoigne d’un engagement actif et constant de l’Algérie depuis près de deux décennies en faveur de la coopération régionale dans le domaine de la régulation énergétique. La cérémonie, souligne le communiqué du ministère, s’est tenue en présence de l’ambassadeur d’Algérie au Portugal, Saïd Moussi, qui «a mis en lumière le renforcement de la coopération qui lie les deux pays tel qu’initié par les Présidents des deux pays, à l’occasion de la visite d’Etat effectuée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune en 2023 en République portugaise». «La signature de ce mémorandum d’entente marque une étape décisive dans le renforcement des relations de coopération institutionnelle entre les régulateurs des deux pays», précise la même source qui indique qu’«à travers cet accord, les parties s’engagent à instaurer un cadre structuré d’échanges techniques et réglementaires, qui inclura, entre autres, des programmes de formation continue, des visites d’étude, des ateliers de partage de savoir-faire et des projets de coopération ciblés, visant à répondre aux défis spécifiques du secteur énergétique». Le mémorandum signé au Portugal intervient au moment où les besoins nationaux prennent du volume dans un contexte de relance et de croissance économique, et les perspectives du renforcement du rôle stratégique de l’Algérie dans la sécurité énergétique de la région.
La CREG, qui est un des signataires du document, a pour rôle, faut-il rappeler, «de veiller au fonctionnement concurrentiel et transparent du marché de l’électricité et du marché national du gaz, dans l’intérêt des consommateurs et de celui des opérateurs». Selon la synthèse d’une étude réalisée par la Commission de régulation de l’électricité et du gaz, qui tient du développement du renouvelable, les besoins en gaz naturel du marché national pour la période 2023-2033 connaîtront une importante évolution. Le scénario le plus faible parle de 58 milliards de m3 et le plus fort de placer la barre à 85 milliards de m3. L’Autorité de régulation des hydrocarbures, a, quant à elle, «des missions de contrôle et de régulation des activités relevant du domaine des hydrocarbures ainsi que des questions liées à la sécurité industrielle et à la protection de l’environnement». «Elle veille également à l’accès non discriminatoire des tiers aux réseaux de transport par canalisations et des stockages, et à la régulation du marché national des produits pétroliers». Au plan du développement des investissements en infrastructures, elle élabore, selon le mot de son PDG Rachid Nadil, le plan national de développement des infrastructures de raffinage, transformation & stockage et de distribution des produits pétroliers».
S. R.