Première opération depuis plus de 15 ans, la Libye vient de lancer officiellement une série d’appels d’offres internationaux pour des opérations d’exploration d’hydrocarbures dans 22 zones réparties sur quatre régions du pays, mais aussi en offshore, au large des côtes méditerranéennes du pays.
Annoncée officiellement la semaine précédente par le PDG par intérim de la compagnie pétrolière publique, la NOC (National Oil Corporation), Massoud Suleiman Moussa, cette nouvelle série d’appels d’offres, qui concerne la recherche de nouvelles ressources gazières et pétrolières, vise comme principal objectif l’incitation des plus grandes compagnies pétrolières internationales à reprendre leurs investissements dans le pays.
«C’est l’opportunité la plus importante depuis des années pour les investisseurs d’entrer sur le marché libyen», a déclaré le ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Abdul Sadiq, lors de la cérémonie du lancement officiel de ces appels d’offres, tout en précisant que «les blocs onshore et offshore seront proposés dans plusieurs bassins, notamment Syrte, Murzuq et Ghadamès».
Tel qu’ils ont été détaillés par le responsable de la principale société pétrolière du pays, ces appels d’offres portent sur un total de 22 zones d’exploration «réparties entre blocs onshore et offshore», localisées dans quatre bassins d’hydrocarbures, aux réserves importantes, qui s’étalent sur les régions de Syrte, Murzuq, Ghadamès et Cyrénaïque.
En termes de superficie, les futures opérations d’exploration s’étendront sur plus de 235.000 km2, dont près de 110.000 km2 en offshore dans la zone maritime libyenne et sur plus de 82.000 km2 à travers le territoire du pays maghrébin.
Les données dévoilées la semaine précédente par le leader libyen des hydrocarbures précisent aussi que «les zones rendues disponibles comprennent 730 puits, 18 levés sismiques tridimensionnels et 181.000 km de lignes sismiques bidimensionnelles», ce qui représente en volume un potentiel évalué à 10 milliards de barils Bep (barils équivalent pétrole).
Des explorations sur plus de 235.000 km2 de périmètres
Cependant, en plus de ce potentiel, la même source a indiqué que 19 gisements du pétrole brut viennent d’être découverts à travers 9 zones, avec des réserves prouvées évaluées à un peu plus de un milliard de barils équivalent pétrole. Parmi les zones où les nouvelles réserves prouvées sont les plus importantes, il y a celle de Sabratha, en offshore, les bassins onshore de Murzuq et Syrte.
En outre, des données de Global Firepower viennent de révéler que les réserves prouvées et inexploitées en hydrocarbures de la Libye s’élèvent actuellement à plus de 48 milliards de barils de pétrole brut, ce qui place le pays en tête du classement au niveau africain en termes de potentialités dans ce secteur.
Alors que le pays a entamé une nouvelle phase d’optimisation de l’exploitation de ses potentialités, avec l’objectif d’atteindre une production qui devra s’élever à 2 millions de barils/jour, la NOC a annoncé une croissance significative de sa production durant le mois de janvier dernier qui a atteint 19% par rapport à la moyenne qui a été enregistrée durant l’année précédente.
Ainsi, durant le premier mois de l’année en cours, la production pétrolière du pays a atteint 1,4 million de barils/jour, ce qui n’est pas loin du record enregistré durant le dernier mois de 2024, ayant culminé à 1,416 million de barils/jour.
De son côté, le premier responsable de la compagnie publique libyenne s’est engagé à aller au-delà de l’exploitation des nouvelles ressources pétrolières et gazières du pays, en contribuant activement au développement des régions où sont localisées les nouvelles zones d’exploration proposées dans les appels d’offres internationaux qui viennent d’être lancés.
«L’expansion de l’industrie énergétique contribuera au renforcement du secteur privé, à créer de nouvelles opportunités d’emploi pour les jeunes Libyens et à augmenter le revenu national», a déclaré le PDG intérimaire de la National Oil Corporation, tout en affirmant que «le retour des grandes compagnies pétrolières internationales renforcera le rôle de la Libye parmi les principaux producteurs mondiaux, en augmentant les réserves d’hydrocarbures et en compensant les quantités produites ces dernières années».
Ahmed A.