Skip to content
Menu

Huit pays, dont l’Algérie, décident d’un retour progressif de leurs réductions volontaires de pétrole

 

L’Algérie, ainsi que sept autres pays de la coalition OPEP+, ont décidé, lundi soir, d’ajuster leur production, avec un retour progressif à partir du 1er avril prochain, de leurs productions volontaires, a annoncé le ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables dans un communiqué.

A l’issue de sa participation à la réunion, le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, a souligné que «cette décision reflète l’engagement des huit pays de l’Opep+ à adopter une approche responsable afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier international».

«Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts continus de l’Opep+ pour assurer un équilibre durable du marché et préserver les intérêts des producteurs et des consommateurs», a souligné Arkab, selon la même source.

Les huit pays membres de l’OPEP+, qui rassemble des adhérents de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et non-OPEP, appliquent des réductions volontaires, en plus des réductions décidées par cette alliance dans le cadre de la Déclaration de coopération (DoC), signée en avril 2016, pour stabiliser les prix sur un marché pétrolier volatil depuis maintenant une décennie. 

L’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Irak, le Kazakhstan, le Koweït, Oman et la Russie, ont ainsi pris cette décision suite à un examen approfondi de la situation actuelle du marché pétrolier et de ses perspectives d’évolution dans les mois à venir, explique le communiqué du ministère de l’Energie, insistant sur le fait que des réajustements pourraient avoir lieu en fonction des données futures du marché.

C’est ce qu’explique aussi le communiqué de l’OPEP diffusé sur le site de cette organisation. «Les huit pays de l’OPEP+, qui avaient annoncé des ajustements volontaires supplémentaires en avril et novembre 2023 (…), se sont réunis virtuellement le 3 mars 2025 pour examiner les conditions du marché mondial et les perspectives d’avenir», a indiqué le communiqué de l’OPEP, expliquant que «compte tenu des fondamentaux sains du marché et des perspectives positives du marché, ils ont réaffirmé leur décision convenue le 5 décembre 2024 de procéder à un retour progressif et flexible des ajustements volontaires de 2,2 millions de barils par jour, à compter du 1er avril 2025, tout en restant adaptable à l’évolution des conditions».

En conséquence, affirme l’OPEP, «cette augmentation progressive peut être suspendue ou inversée en fonction des conditions du marché. Cette flexibilité permettra au groupe de continuer à soutenir la stabilité du marché pétrolier».

Selon les données jointes au communiqué de l’Opep, la production algérienne connaîtra une augmentation en avril prochain pour atteindre 911.000 barils par jour, avant d’augmenter progressivement à 1,007 million de barils par jour d’ici à la fin de 2026.

 

Incertitudes sur le marché

Par ailleurs, «les pays ayant des volumes surproduits ont également convenu d’anticiper leurs plans de compensation, de sorte qu’une plus grande partie des volumes surproduits soient compensés au cours des premiers mois de la période de compensation, et soumettront leurs calendriers de compensation mis à jour au secrétariat de l’OPEP d’ici au 17 mars 2025, qui seront publiés sur le site Web du secrétariat», a ajouté le communiqué de l’OPEP.

Lundi soir, les cours ont fini en baisse après l’annonce des huit pays de l’OPEP+. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, a lâché 2,13% à 71,62 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en avril, a perdu 1,99% à 68,37 dollars.

Selon la banque internationale Goldman Sachs, le prix du pétrole Brent atteindra en moyenne 78/73 dollars le baril en 2025-2026 et se négociera dans une fourchette de 70 à 85 dollars, et que le pétrole US West Texas Intermediate atteindra en moyenne 74/68 dollars le baril, a rapporté l’agence Reuters.

Mais dans le cas d’un scénario d’une hausse de l’offre sur une période de 18 mois, les prix pourraient baisser à niveau inférieur ou moyen de 60 dollars d’ici à fin 2026. Les tarifs de douanes imposés par Donald Trump sur les importations américaines pourraient aussi bouleverser le marché pétrolier.

Lyès Menacer

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ads-banner-250-1

Archive