Loin d’être une simple manifestation où les entreprises de différents pays exposent leurs produits respectifs dans le but de faire leur promotion, l’IATF 2025 (4e Foire intra-africaine) que l’Algérie abritera au mois de septembre prochain, est perçue à travers le continent comme une opportunité inédite pour booster l’innovation à l’échelle régionale, en connectant notamment la sphère universitaire africaine au monde économique.
C’est dans cette perspective qu’Afreximbank (Banque africaine d’import-export), la Commission de l’Union africaine et le secrétariat de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine) lancent à l’occasion de l’IATF 2025 en Algérie une nouvelle initiative de «Centre africain de recherche et d’innovation».
Tel que présenté par la banque panafricaine en février dernier, ce projet innovant a pour objectif primordial de «stimuler les résultats de la recherche universitaire et d’accroître la collaboration entre les universités, l’industrie et les décideurs politiques à travers l’Afrique, dans le but de faire progresser le commerce intra-africain et l’industrialisation».
Conçue sous forme d’une plateforme destinée à mobiliser le monde universitaire en faveur du développement des économies africaines et leur modernisation, en fournissant «aux enseignants, étudiants et chercheurs d’Afrique, des Caraïbes et de la diaspora des opportunités de présenter des recherches et des prototypes innovants qui contribuent au commerce intra-africain et à l’industrialisation», explique Afreximbank dans un communiqué.
Cette initiative de Centre africain de recherche et d’innovation vise aussi à multiplier les partenariats industriels et l’échange de connaissances avec des professionnels de premier plan dans ce domaine lors de l’IATF2025.
Dans le cadre de cette initiative, la banque africaine de l’import-export met à disposition une plateforme qui «offre un accès à des informations plus complètes, à des données pertinentes et à de la documentation, tout en exposant les chercheurs nationaux à des investisseurs potentiels ou à des sociétés de capital-risque qui pourraient les aider à commercialiser les résultats de leurs recherches et leurs prototypes».
A l’annonce de cette initiative, la vice-présidente exécutive chargée du commerce intra-africain et du développement des exportations à Afreximbank, Kanayo Awani, a estimé que «l’IATF 2025 est un moment important pour la recherche et l’innovation en Afrique, rassemblant les esprits les plus brillants des universités et des institutions de recherche pour contribuer à la promotion du commerce intra-africain et de l’industrialisation».
Ainsi, en plus d’offrir une opportunité pour l’identification du potentiel africain, la prochaine manifestation africaine qu’abritera l’Algérie sera aussi une occasion de révéler les compétences africaines dans le domaine de la recherche scientifique afin de les mettre au service du développement et de l’amélioration du cadre de vie des populations du continent.
M. N.
