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Un décret exécutif pour renforcer l’écosystème des start-up en Algérie

 

Les missions de l’établissement de promotion des start-up en Algérie, connu sous le nom d’Algeria Venture, ont été élargies dans le cadre de la politique des pouvoirs visant à soutenir ce nouvel écosystème et l’intégrer pleinement dans le tissu économique national.

Un décret exécutif fixant les nouvelles missions de cet établissement vient d’être publié dans le dernier Journal officiel, en date du 13 novembre 2024.

Le décret exécutif n°24-367 du 7 novembre 2024, portant création de l’établissement de promotion et de gestion des structures d’appui aux start-up et fixant ses missions, son organisation et son fonctionnement, vient modifier et compléter le décret exécutif n°20-356 du 30 novembre 2020. Il marque une étape significative dans le renforcement de l’écosystème des start-up en Algérie. L’objectif de ce texte est de dynamiser le soutien aux jeunes entreprises innovantes en rendant l’établissement plus flexible et adapté aux besoins actuels du secteur.

Les modifications introduites visent à élargir les missions d’Algeria Venture. Parmi les nouvelles fonctions ajoutées, l’établissement se voit confier la mission «d’élaborer des programmes de coopération internationale pour renforcer l’écosystème des start-up». Cela s’accompagne, selon le texte de loi publié hier sur le Journal officiel n°76, «d’une stratégie nationale d’appui aux incubateurs et de l’amélioration de l’image des start-up algériennes à l’échelle internationale». L’établissement est également autorisé «à créer des filiales et à prendre des participations dans des sociétés», ce qui souligne une volonté claire d’élargir son champ d’action et de favoriser un environnement propice à l’innovation, précise le même décret signé par le Premier ministre, Nadir Larbaoui.

Une autre nouveauté majeure est l’ajout de l’article 10 bis, qui précise que «les membres du conseil d’administration de l’établissement percevront une indemnité pour compenser leurs dépenses, conformément à la réglementation en vigueur». Cette mesure vise à attirer et à retenir des talents qualifiés pour diriger les activités de l’établissement.

Les articles relatifs au conseil scientifique et technique ont également été modifiés pour mieux refléter «l’importance de la collaboration entre experts et acteurs du domaine». Ce conseil comprend désormais des chercheurs, des ingénieurs en nouvelles technologies et des représentants de l’écosystème des start-up, ainsi que des spécialistes du financement du capital-risque.

Ces modifications montrent un engagement clair du gouvernement à encourager le développement des start-up en adaptant les structures d’appui aux réalités du secteur. En renforçant la gouvernance et les moyens de l’établissement, l’Algérie espère favoriser un environnement plus dynamique et propice à l’émergence de nouvelles idées et projets entrepreneuriaux.

Pour rappel, outre cet établissement qu’est Algeria Venture, les pouvoirs publics ont mis en place un organisme de financement des porteurs de projets. Il s’agit de l’ «Algerian Startup Fund » (ASF), une société de capital investissement, créée en octobre 2020 pour accompagner la dynamique enclenchée par les pouvoirs publics visant à favoriser l’implantation d’un écosystème de startups capables d’apporter une plus-value à l’économie nationale.

Ce fond a été mis en place grâce à la contribution de six établissements bancaire publics, en collaboration avec le Ministère Délégué chargé de l’Economie de la Connaissance et des Startups, devenu plus tard ministère de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises.

Les banques actionnaires dans l’ASF, à part égales, sont le Crédit populaire d’Algérie (CPA), la Banque nationale d’Algérie (BNA), la Banque extérieur d’Algérie (BEA), la Caisse nationale d’épargne et de Prévoyance (CNEP-Banque), la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) et la Banque de développement local (BDL).

L’ASF peut financer les startups à hauteur de 5 à 150 millions de dinars, sous forme de prise de participation. Aussi, ce fonds gère des fonds d’investissement des 58 wilayas, à raison d’un (1) milliard de Da par wilaya pour le compte du Trésor public afin de financer les jeunes entrepreneurs et les entreprises à hauteur de 150 millions de Da par entreprise.

Yanis Aït-Lamara

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