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Les startups locales comme alternative à l’expertise étrangère

Avec le développement fulgurant qu’elles connaissent ces dernières années, les startups se présentent comme une réelle alternative pour la généralisation de l’innovation dans les différents secteurs d’activité et attirent de plus en plus l’attention des grands groupes industriels.

Le secteur de l’énergie est ainsi le premier à manifester cet intérêt grandissant pour ces petites et très petites entreprises innovantes, dans le but de faire profiter les compagnies activant dans les domaines du pétrole, du gaz ou les énergies vertes de leur expertise.

C’est dans la perspective d’encourager l’émergence de ce type de jeunes entreprises novatrices spécialisées dans ce secteur, que l’ASF (le Fonds algérien des startups) vient donc de révéler la création prochaine d’un fonds d’investissement dédié à l’accompagnement des startups dans la réalisation de leurs projets dans le domaine énergétique, financé par les compagnies nationales opérant dans le secteur de l’énergie et des mines.

Avec cette nouvelle démarche, c’est l’intérêt accordé par ce secteur aux startups qui s’accentue, car, faut-il le souligner, c’est depuis 2021 que Sonatrach, à titre indicatif, s’intéresse aux startups innovantes et les compétences locales en exprimant sa volonté d’ « investir dans le réservoir important de jeunes et de porteurs d’idées algériens ».

C’est dans cet objectif que le groupe pétrolier avait d’ailleurs annoncé, il y a deux ans, avoir entamé des échanges et négociations avec plusieurs startups pour bénéficier des services modernes et innovants qu’elles proposent.

Parallèlement à ce rapprochement avec ses entités qui excellent dans l’innovation, la société nationale des hydrocarbures a réalisé le premier accélérateur de startups au niveau national, Algéria venture, dont elle assure le financement à 100%, comme elle a créé aussi un incubateur pour les startups au niveau de l’université Kasdi Merbah d’Ouargla en collaboration avec l’ANVREDET (Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique).

DES GAINS EN DEVISES

L’engagement de Sonatrach en faveur des startups s’exprime aussi par sa décision d’émettre des appels d’offres exclusivement nationaux pour certains types de projets, favorisant ainsi les jeunes entreprises innovantes. En tout cas, les startups activant dans le secteur de l’énergie sont nombreuses, intervenant notamment dans les services pétroliers, l’optimisation de la production et l’efficacité opérationnelle, les applications 3D destinées à la maintenance des installations énergétiques ainsi que les solutions numériques permettant de contrôler l’intégrité des installations pétrolières à distance.

Outre l’énergie, des opportunités de partenariat avec ce type d’entreprises innovantes sont également nombreuses dans d’autres secteurs, comme celui des transports qui a vu le lancement il y a quelques mois d’un projet ambitieux de partenariat entre des startups spécialisées dans les nouvelles technologies et des entreprises sous tutelle du ministère des Transports. A travers ce partenariat, ces jeunes entreprises interviennent notamment dans la modernisation et la numérisation des infrastructures et équipements du secteur.

Plaidant en faveur d’une politique d’encouragement de l’entrepreneuriat, l’économiste Ali Harbi, estime que, pour atteindre les objectifs de développement que l’Algérie s’est fixés, « il faut absolument créer des millions d’entreprises nouvelles et aussi amener (celles) existantes à être plus performantes, plus compétitives et à grandir aussi. C’est cela la bataille de l’entrepreneuriat en Algérie ».

Le recours aux compétences locales permettra aussi aux entreprises nationales de faire des gains considérables en devises, car, comme l’a fait remarquer précédemment le ministre de l’Economie de la connaissance, des startups et des micro-entreprises, Yacine Oualid, la dépendance des technologiques fournies par les entreprises étrangères « engendre une sortie de devises importante », alors que plusieurs services peuvent être acquis auprès d’une main d’œuvre algérienne.

M. Naïli

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