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Vers une meilleure organisation du commerce extérieur

 

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné au ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations de présenter de nouvelles propositions pour organiser les opérations d’importation et celles d’exportation que l’Etat encourage selon une vision globale et intégrée à long terme et non conjoncturelle.

Le président de la République veut ainsi instaurer une gestion plus efficiente de ces deux activités, fondée sur une stratégie consolidée pour le long terme et non contingente, dépendante des circonstances et des nouvelles donnes du marché national.

Au cours de la réunion du Conseil des ministres, tenue dimanche dernier, le président de la République a instruit le gouvernement d’installer et d’activer les deux instances nationales chargées respectivement de l’importation et de l’exportation.

L’une, faut-il le rappeler, chargée de l’importation, sera renforcée par un système de veille pour contrôler l’activité des importations et l’autre s’occupera de la régulation des exportations et de l’accompagnement des exportateurs.

L’objectif recherché à travers la mise en place de ces deux organes est d’atteindre l’efficacité dans la gestion selon la nouvelle vision et les nouveaux mécanismes.

Ces deux structures viennent replacer l’Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (Algex), qui, aux yeux de tous, constitue un frein aux opérations de commerce extérieur.

Abdelmadjid Tebboune a affirmé que le caractère institutionnel de l’instance chargée de l’importation, avec la participation de plusieurs secteurs, lui permet, grâce à son action proactive fondée sur une information exacte, de définir avec précision les besoins en matière d’importation. Elle permet aussi d’intervenir rapidement et de prendre les décisions les plus efficaces et les mieux adaptées de manière flexible.

Tous les opérateurs économiques, en l’occurrence ceux affiliés à des organisations patronales, ont accueilli avec grande satisfaction les décisions prises par le président de la République.

Ils le félicitent, d’ailleurs, pour la restructuration des importations, en tant que «démarche cruciale» pour lutter contre les pratiques illicites, protéger le tissu productif national et renforcer la sécurité économique.  

Ils ont également approuvé les mesures annoncées pour soutenir et encourager les exportations, notamment dans les secteurs à haute valeur ajoutée, lesquelles mesures ont vocation à renforcer le positionnement de l’Algérie sur les marchés régionaux et internationaux.

 

Des conditions propices pour les exportations hors hydrocarbures

Le vice-président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri, a déclaré que l’allocution du président de la République, devant les opérateurs économiques, a constitué «une étape importante porteuse de messages de confiance à même de rassurer les opérateurs en général et les exportateurs en particulier».

Les décisions du président de la République tendent, a-t-il affirmé, à créer une plateforme propice à la réalisation des objectifs escomptés dans ce domaine, notamment celui d’atteindre, cette année, 10 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures (EHH).  

Les mesures présidentielles liées au commerce extérieur sont qualifiées par l’ensemble des opérateurs économiques, de «très positives» qui répondent aux exigences d’augmentation du volume des EHH et aux aspirations des acteurs du domaine.

Par ailleurs, l’on doit reconnaître que l’Algérie a réalisé des progrès notables au cours des dernières années dont les EHH ainsi que de l’émergence de nombreuses entreprises publiques et privées dans ce domaine et les divers secteurs et produits, tels que le ciment, les minerais et les produits agroalimentaires.

La réalisation, il y a deux ans, de 7 milliards de dollars d’EHH est qualifiée par Abdelmadjid Tebboune de «un miracle».

Mieux, il a souligné l’impératif de «provoquer un sursaut» pour atteindre 10 milliards de dollars d’EHH au titre de l’année en cours, tout en insistant sur l’importance de se libérer de la dépendance aux hydrocarbures. Un objectif en cours de concrétisation.

K. B.

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